Hormis le manque d’engouement, le scrutin référendaire de ce 17 décembre 2023, semble entaché d’irrégularités dans certaines communes de la capitale.
À Farcha dans la commune du 1er arrondissement, les membres des bureaux de vote installés au sein de l’école Pilote attendent les électeurs mais en vain ,une situation qui ennuie les responsables des bureaux. En profondeur de ce même arrondissement, les bureaux de vote sont complètement vides.
Dans le 2ème arrondissement au quartier Klémat carré 4, il n’y a pas des listes complètes des électeurs, ce qui contraint les membres des bureaux de vote à dresser une liste additive.
Un peu plus loin à Guinebor et Kalatchou dans le 10ème arrondissement, c’est le même constat. L’ambiance est timide, la plupart des électeurs sont restés chez eux ,informe le chef de carré de Kalatchou.
A Diguel Est dans le 8ème arrondissement, c’est la même situation. Certains bureaux de vote n’ont même pas la liste des électeurs. Curieusement ,l’on constate la présence des cartes des électeurs des autres communes.
Un secrétaire du bureau de vote n°3 carré 33, fait comprendre qu’un groupe de forces de l’ordre venu pour voter, a exercé des menaces sur les membres du bureau qui ont refusé de céder à leur pression. « Ils disent qu’ils étaient en mission c’est pourquoi comme ils n’ont pas voté hier, ils voulaient voter aujourd’hui, j’ai refusé et ils sont partis », nous explique-t-il.
Notons que selon la commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (Conorec ), il est prévu 2 586 bureaux de vote dans les 10 arrondissements de la ville de N’Djamena, mais sur le terrain, il y a moins de bureaux que prévus.
Makine Djama