Lors d’une conférence de presse animée ce 8 décembre 2023, la Coordination des actions citoyennes Wakit Tamma a donné sa position par rapport au processus référendaire. La Coordination appelle les Tchadiens à boycotter le référendum constitutionnel le 17 décembre prochain.
Pour Wakit Tamma, le processus référendaire n’est pas transparent du fait que le gouvernement n’a pas pris en compte les reformes qui lui ont été demander afin de garantir des élections libres et transparentes . Ces réformes se résument autour de l’indépendance du Conorec, la neutralité de la Chambre constitutionnelle de la Cour Suprême, la neutralité de l’Administration Territoriale, la neutralité de l’Armée entre autres . « Comme les débats dans la société le montrent bien, la transition a miné tout le processus en ayant recours à la fraude à volonté. Outre les organes électoraux, le fichier électoral est entièrement corrompu et sous le contrôle exclusif du régime qui refuse catégoriquement son audit, tout comme il s’est opposé à l’utilisation des kits électoraux », a indiqué Yves Tallot.
L’autre raison du boycott du référendum souligne la Coordination des actions citoyennes est que , le recensement électoral a été entièrement bidouillé. « Si cette machine de fraude est expérimentée sans aucune contestation rigoureuse des décideurs, des partis politiques et de la société civile, pendant qu’il est encore temps, ce serait difficile d’obtenir des corrections lors des présidentielles », a indiqué Soumaine Adoum.
La Coordination des actions citoyennes Wakit Tamma trouve que, le vote du “Non” pour l’instauration d’un état fédéral n’emportera pas. D’après Wakit Tamma , Ce sera plutôt l’illusion d’un autre référendum dont le Tchad ne peux s’offrir le luxe si l’on considère les présidentielles à venir ainsi que la récession économique actuelle dont les populations paient déjà le prix en terme de cherté de la vie, pénurie du carburant, arriérés des salaires occasionnant des grèves multiples.
C’est pour toutes ces raisons que Wakit Tamma se prononce pour le boycott de ce processus tortueux. « Il est hors de question de se rendre complice d’une mascarade dont le résultat est connu d’avance », a conclu le porte-parole de la Coordination Gounoung Vaima Ganfaré
Nguelsou Balgamma