Ainsi, Djerassem Le Bemadjiel, brillant ingénieur, deux fois ministre des hydrocarbures a été humilié pour la deuxième fois par un « mis fin » qui a abrégé son passage au gouvernement la semaine dernière. Le comble de l’humiliation allait être sa présence à la cérémonie de passation de service présidée par celle qui était-il y’a moins d’un mois sa ministre déléguée avec laquelle il n’entretenait pas de cordiales relations.
La raison : son incapacité à juguler l’absence chronique d’électricité dont souffrent la capitale et une bonne partie du pays.
Quelques heures après ce limogeage, une certaine presse s’est fendu de «révélations» indiquant au passage que l’ancien ministre s’est rendu coupable de nombreux délits allant des prises illégales d’intérêts à la société nationale d’électricité à des surfacturations de travaux d’amélioration de la desserte en électricité de la cité–capitale.
En vérité, le ministre, n’est que le dindon d’une grande farce parce qu’il est le «ndogo gue godji» (maillon faible en Ngambaye) d’un système prédateur dont la racine remonte au plus haut sommet. Pour avoir cru naïvement que ses mentors allaient le protéger, Djerassem Le Bemadjiel s’est rendu complice d’actes qui n’ont fait qu’accentuer la crise énergétique. Si les procès qu’on lui promet se tiennent, on notera que les sociétés bénéficiaires des contrats non ou mal exécutés ont des attaches plus proches du palais de Djambal Ngato que du ministère du pétrole.
Si on peut lui reprocher son «stockolmisme », Djerassem n’est au-delà de tout que la victime d’un système prédateur qu’il a cherché coûte que coûte à servir. De sa chapelle de Moundou, Monseigneur Joachim Kouraleyo qui l’a exhorté à démissionner au lendemain du 20 octobre doit bien rigoler.
La Rédaction