Le 20 octobre dernier, les États-Unis, à travers le porte-parole du Département d’État Matthew Miller, ont appelé les autorités à une enquête pour que les responsables des violations des droits humains de l’année dernière, rendent compte.
Le ministère de la justice et des droits humains estime dans un communiqué de presse que «cette déclaration s’apparente à un parti pris et des injonctions au gouvernement afin d’ouvrir des enquêtes sur les événements et poursuivre les auteurs devant la Justice».
Le ministère de la justice rappelle qu’en toute souveraineté et conformément à la législation tant nationale et qu’internationale, il a pris l’initiative de faire la lumière en toute transparence sur lesdits événements et de traduire devant les juridictions les personnes militaires et/ou civiles impliquées dans les événements tragiques du 20 octobre 2023. «C’est ainsi que des enquêtes ont été ouvertes dans les villes où il y a eu des manifestations. Les juridictions saisies des faits ont rendu leurs décisions en toute indépendance. Les personnes condamnées ont été ensuite graciées par le Président de Transition dans le cadre de sa politique d’apaisement et de réconciliation nationale», explique le communiqué.
Selon le communiqué, une enquête judiciaire ne se traite pas sur la place publique mais devant les instances habilitées à y donner suite. «Les personnes lésées à quelque titre que ce soit ont le droit de saisir les instances judiciaires afin de faire examiner leurs requêtes », rappelle le ministère de la justice.
Le communiqué poursuit que des dossiers d’instruction en relation avec les événements du 20 octobre 2022 sont actuellement pendants devant les cabinets d’instruction et/ou en cours de traitement à la police judiciaire. «Le Gouvernement soucieux du respect dû à la justice n’interfère pas dans le traitement de ces dossiers», informe-t-il.
Le ministère de la justice relève qu’au-delà des « agitations du Porte-parole du Département d’État, il n’a pas de leçons à recevoir des États Unis qui ne constituent pas un modèle dans le traitement des dossiers judiciaires et le respect des droits de l’homme».