La Société financière internationale Ifc , membre du Groupe de la Banque mondiale, à annoncé le 10 octobre dernier, un partenariat avec quatre filiales d’Omnium des Industries et de la Promotion (Oip), producteur de ciment de premier plan en Afrique , qui permettra d‘accroître la disponibilité de ciment bas carbone dans trois pays du Sahel (le Burkina Faso, le Tchad et le Mali), soutenant ainsi le développement des infrastructures et du logement dans la région.
D’une enveloppe maximale de 45 millions d’euros, le prêt vert d’Ifc (forme de financement qui met à disposition des fonds pour financer des projets verts remplissant les conditions requises et contribuant à la réalisation d’objectifs environnementaux) , contribuera, d’une part à la construction d’une usine de production d’argile calcinée pour la filiale d’Oip, Cimaf Bobo Dioulasso, au Burkina Faso et d’autre part à financer des projets solaires photovoltaïques pour trois filiales de Cimaf dans la région du Sahel. « Le prêt vert accordé par Ifc assure un financement à long terme essentiel pour nos projets en Afrique. Grâce à la structure du prêt vert, nous apportons les meilleures pratiques en matière de financement des initiatives de décarbonisation dans la région. Nous sommes déterminés à réduire notre empreinte carbone et de transposer ces meilleures pratiques sur nos sites opérationnels africains », a déclaré Anas Sefrioui, président directeur général de Cimat/Cimaf.
Pour le directeur général d’Ifc Makhtar Diop, les besoins en infrastructures et en logements en Afrique sont énormes, ce qui nécessite beaucoup de ciment. « Si nous voulons réaliser nos ambitions en matière de changement climatique, il faut que ce ciment soit bas carbone. C’est pourquoi nous sommes heureux de nous associer à nouveau à Cimat/Cimaf. Ce projet renforcera la tendance à la production durable de ciment et de matériaux de construction en Afrique de l’Ouest, contribuera au développement du programme de construction écologique et servira d’exemple à d’autres entreprises de la chaîne de valeur qui cherchent à rendre leurs opérations plus écologiques », explique-t-il.
Le projet d’argile calcinée au Burkina Faso permettra de réduire l’utilisation du clinker (une matière première essentielle du ciment), avec à la clé des économies d’énergie et de carburant et une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre et les projets d’énergie solaire photovoltaïque au Tchad, Burkina Faso et Mali aideront à réduire la dépendance de la Cimaf à l’égard des combustibles fossiles pour la production d’électricité.
L’investissement d’Ifc soutient la feuille de route de décarbonisation des opérations du groupe OIP en Afrique subsaharienne, qui vise à réduire les émissions de carbone et à augmenter la part des énergies renouvelables à 40 % dans toutes ses activités et celle des carburants alternatifs à 50 % dans les usines intégrées. Et outre ce projet, Ifc envisage d’injecter des fonds supplémentaires, en appui de la mise en œuvre de la feuille de route globale de décarbonisation du groupe Oip , y compris pour ses opérations basées au Maroc.
La Société financière internationale a également en 2021 allouée des fonds à plusieurs filiales de Cimaf pour aider l’entreprise à augmenter sa production de ciment en Afrique de l’Ouest afin de répondre à la demande croissante de logements et d’infrastructures dans la région.