Connue sous l’appellation de l’axe Ca7 par les Ndjaménois , cette avenue qui porte le nom de l’ancien archevêque Mathias Ngarteri est loin d’une avenue qui porte le nom d’un religieux. Désordre, tapage nocturne, difficulté de circuler etc. sont des vécus quotidiens sur cette avenue.
Les klaxons des engins de 2 et 4 roues, les sonorités des maquis empêchent l’écoute. Les piétons s’esquivent dans tous les sens, il est difficile de passer et traverser la voie. Les enfants eux, sont victimes des différents accidents.
Cette avenue qui porte pourtant le nom de l’ancien archevêque est le fief du désordre. Les femmes et enfants sont quotidiennement dans les environs de cet axe pour différentes raisons. «Je passe un peu de temps en observant les consommateurs, puisque, ici tu peux tout voir », nous lance un jeune alors qu’il est 21 heure.
Avec deux marchés et plusieurs bars, circuler est un véritable calvaire pour les usagers qui empruntent l’avenue Mathias Ngarteri. Les engins à 2 et 4 roues sont garés dans tous les sens. « Emprunté cette voie, nécessite différentes acrobaties. Les gens restent sur la route, tu klaxonne même, ils te regardent comme un chien et ce n’est pas leur problème. Parfois, tu es obligé de les dévier », lance un usagé.
Sur cet axe, on dénombre 53 maquis et bars, des hôtels, des églises, des auberges, des écoles, des marchés, un commissariat de sécurité publique sauf aucune mosquée. De jour comme la nuit, un marché de sexe est visible.
Si certains restent sur cette avenue pour contempler l’ambiance sans pareil, d’autres garent leurs véhicules dans tous les sens, les tapages nocturnes restent aussi le vécu des habitants de ce quartier. « Les sonorités des bars nous empêchent de dormir et même à nos enfants d’étudier pendant les périodes des cours mais, nous ne savons quoi faire », se lamente Samuel, habitant du quartier avant d’ajouter qu’en période des cours les enfants en allant et en rentrant de l’école sont souvent victimes des accidents.« Cette avenue reste l’avenue ou il y a plus de désordre malgré qu’il porte le nom d’un religieux », conclut-il.
Sur l’axe CA7, les gens vivent 24H /24, on dirait l’avenu de la joie de Yaoundé au Cameroun pour ceux qui connaissent.
Lobey Bab Sidick