Lancée du 20 août au 16 septembre 2023 dans la zone septentrionale du pays, aux Tchadiens, âgés de 18 ans, ne figurant pas encore sur les listes électorales pour se faire enrôler, l’opération d’enrôlement biométrique prends fin ce jour. A cet effet, de nombreux citoyens ont bondé les lieux d’enrôlement ce 16 septembre.
« C’est d’abord moi ! J’étais là avant que tu ne viennes donc c’est mon tour », « cet agent d’enrôlement n’est pas rapide », « je suis fatigué d’attendre debout comme ça », tels sont les propos qu’on entend à la bouche des citoyens dans les lieux d’enrôlement a ce dernier jour fixé par la Conorec.
En file indienne devant le chef de carré n° 17 au quartier Amtoukoui dans le 7ème arrondissement, certains assis à même le sol avec des actes de naissances et d’autres des carte d’identité nationale, ces citoyenne entendent se faire enrôler avant de rentrer car, disent-ils, c’est le dernier jour aujourd’hui. « C’est le dernier jour donc je voulais me faire enrôler par précaution parce qu’on ne sait jamais », indique Alyo.
Plus loin à Farcha dans le 1er arrondissement, les mêmes attroupements s’observent sur les lieux d’enrôlement. « C’est le dernier jour aujourd’hui donc c’est ma dernière chance, et je voulais aussi avoir cette carte pour exprimer ma citoyenneté le moment venu, c’est pourquoi je suis resté au soleil jusqu’à présent », souligne Alkalil.
Selon les agents enrôleurs, ce dernier jour est plus que surchargé. « Au début il n’y avait pas de monde mais, aujourd’hui, ils sont nombreux. Peut être parce qu’ils ont su que c’est le dernier jour qu’ils sont sortis massivement ? », se demande Adoum, agent d’enrôlement.
Pour certains agents, si le gouvernement veut que tous les citoyens s’inscrivent sur les listes électorales, il gagnerait en prolongeant la date de l’enrôlement et en multipliant les sensibilisations parce que la majorité des citoyens ne se sont pas encore enrôler et la réalité est aujourd’hui.
Lobey Bab Sidick