A moins de quelques semaines de la rentrée scolaire 2023-2024, ce n’est pas encore la bousculade dans les marchés de la capitale. Pour expliquer ce manque d’engouement, de nombreux parents d’élèves pointent du doigt la situation économique actuelle marquée par la vie chère.
Du marché de Dembe , au marché à mil en passant par le grand marché et dans les différentes artères de la ville de N’Djamena, cartables, cahiers, traceuses, stylos, ardoises, gamelles, et autres gadgets scolaires sont exposés sur des étals. Le commerce des fournitures scolaires abonde mais malheureusement les clients se font très rares. « Les fournitures scolaires sont là, pour toutes les bourses. les paquets de 6 cahiers de 100 pages se vendent entre 2500 à 3500 voire 4000 fcfa selon les qualités et ceux de 200 pages coûtent entre 6000 à 8500 fcfa », informe Hamed détenteur d’une boutique de fournitures à l’entrée sud du grand marché de N’Djamena. « Le marché est dure. Les parents qui nous abordent, se contentent juste de poser des questions sur les prix et puis ils repartent sans acheter », poursuit-il.
Un peu plus loin, Lauriane la trentaine , quelques cahiers à la main, sillonne le marché à la recherche de potentiel clients. La jeune femme a abandonné ses occupations habituelles, pour vendre tout ce qui a attrait à la préparation de la rentrée scolaire hormis les livres. « Avant je vendais des crédits d’appels. Comme la rentrée approche, je suis entrée dans le business pour me faire un peu d’argent. L’année dernière ça été très rentable, mais cette année , c’est pas facile. Les parents disent qu’ils n’ont pas encore les moyens pour venir acheter », raconte-t-elle.
Du coté des acheteurs, l’on évoque les difficultés à honoré les dépenses. « Les articles coûtent chers et le budget que nous avons ne nous permet pas d’acquérir les fournitures scolaires que nous avons prévu. Jusqu’ici, je n’ai acheté qu’une partie des fournitures.En plus cette année, les frais d’inscription dans les écoles publiques ont augmenté. Mes enfants sont anciens dans leur établissement scolaire, ce qui veut dire qu’ils peuvent aller à l’école en attendant que je paie leurs frais d’inscription», nous a raconté un père de famille .
Comme lui, Béatrice est dans l’impasse et attends d’avoir suffisamment de moyens pour assurer une bonne rentrée scolaire à ses enfants. « Nous n’avons même pas entamé les préparatifs mon mari et moi, faute de moyens . Mais avec l’aide de Dieu, je crois que mes 3 enfants pourront prendre le chemin de l’école dès le mois de octobre au plus tard», espère-t-elle.
Certains parents par contre, pour éviter la surenchère de dernière minute, disent avoir opter pour l’achat des fournitures scolaires à l’avance. C’est le cas de Bertrand, fonctionnaire, papa de cinq enfants. Pour ne pas être surpris à la dernière minute , celui-ci dit ne pas attendre le mois de septembre pour commencer à acheter les fournitures. « Quand l’école est fini, et ce sont les vacances , c’est à ce moment que je fais ma part de rentrée . j’achète progressivement les chaussures, cartables , cahiers et autres pour mes enfants à partir du mois de juillet et avant que la rentrée prochaine arrive j’ai déjà tout acheté » ,fait-il savoir.
Kedaï Edith
