Politique

Les Magistrats reconduisent leur grève

Les Magistrats reconduisent leur grève 1

Au sortir de leur Assemblée générale extraordinaire, tenue le 1er août, au sujet de l’arrêté portant mise en place d’une commission chargée de contrôle et de vérification des dossiers administratifs des magistrats, ceux-ci ont décidé de poursuivre leur mouvement de revendication  jusqu’à  la satisfaction.

Lors de cette assemblée générale, les magistrats ont statué sur deux points. La menace du gouvernement contre les magistrats et l’arrêté portant mise en place d’une commission chargée de contrôle et de vérification des dossiers administratifs des magistrats. Pour ce qui est du deuxième point, le vice-président du Syndicat des magistrats du Tchad, Abdoulaye Bono Kono, l’a jugé «mal venu, impromptu et intempestif ». « D’accord on peut contrôler les magistrats et vérifier leurs dossiers   mais pourquoi pas avant ou après leur action ? C’est justement parce c’est à finalité  c’est de l’intimidation et à plus forte raison une nuisance aux magistrats », dénonce le vice-président du Smt.

Pour Abdoulaye Bono Kono, « du point de vue légal et du droit, cet arrêté est inopérant  et  démontre a suffisante et de manière convaincante la mauvaise foi du gouvernement envers la justice ». « Les Magistrats sont des agents publics de l’Etat régis par un statut particulier et non des fonctionnaires de l’Etat. Ils tiennent leur particularité et leur spécificité du pouvoir judiciaire qui est indépendant des autres pouvoirs », explique le magistrat  avant de poursuivre que « ce n’est pas au premier ministre de contrôler les magistrats ». Selon Bono Kono, « on ne peut pas concevoir un Etat de droit, un Etat  aussi véritablement assis sur les principes démocratiques sans la justice ».

Pour ce qui est de la menace qui pèse sur les magistrats surtout dans leur lieu de service, Abdoulaye Bono Kono estime que le gouvernement a pris formellement des engagements de satisfaire les magistrats à travers un Protocole signé entre lui et les deux syndicats mais curieusement aujourd’hui, il rechigne. «Aujourd’hui, cet arrêté signé du Premier ministre est venu cristalliser de plein fouet l’action du moment de revendication des magistrats et là, nous magistrats maintenons plus profondément et plus fortement  le cap et la grève continue jusqu’à la satisfaction », martèle Abdoulaye Bono Kono.

Nguslsou Balgamma