A l’occasion de la fête nationale de la France, qui se commémore chaque 14 juillet, l’ambassadeur de France au Tchad Bertrand Cochery a organisé une cérémonie ce vendredi 14 juillet 2023 à la Résidence de France. Plusieurs invités étaient au rendez-vous notamment le ministre de la communication porte-parole du gouvernement Aziz Mahamat Saleh, les autorités tchadiennes et étrangères (civiles et militaires) , les diplomates accrédités au Tchad et bien d’autres invités.
Après le retentissement des hymnes nationaux de la France et du Tchad, l’ambassadeur de France au Tchad Bertrand Cochery a entamé son discours par un appel de solidarité au peuple Soudanais et a rappeler l’immense effort de solidarité qu’elle fait peser sur le peuple tchadien. « Depuis trois mois, le Tchad à accueillir plus de 200 000 réfugiés Soudanais sur son territoire, dans des conditions extrêmes, fuyant l’horreur des combats. Nous mesurons l’effort que représente l’accueil de ces réfugiés pour un pays, qui avec une générosité et une solidarité exemplaire accueille déjà sur son territoire plus d’un million de réfugiés et de déplacés des guerres précédentes », declare-t-il.
Pour l’ambassadeur, cette guerre aux portes du Tchad ne doit pas pour autant faire oublier la situation à la frontière de la Lybie et plus encore à celle de la République Centrafricaine. Celui-ci a appelé à une vigilance constante pour que, « des fragilités voire des incidents dans les provinces frontalières ne constituent de brèches dans lesquelles pourraient venir s’engouffrer des acteurs de déstabilisation du pays ».
D’après le diplomate français , avec les violences qui ont durement marqué les premiers mois de la 2ème transition, le 20 octobre 2022 et les semaines qui ont suivi, puis celles qui ont éprouvé les populations du Logone Oriental, du Mandoul, et du Guera , la transition a connu un « retour du tragique » qui interpelle et doit conduire à rassembler toutes celles et ceux qui refusent la fatalité de la violence et le retour des vieux démons d’un pays qui a trop souffert et ne demande qu’à vivre en paix. «Tourner la page de la violence, ce sera la victoire de la transition. Puisse le chemin de la transition se poursuivre de la manière la plus ouverte possible, dans un esprit de dialogue, et selon le calendrier prévu, jusqu’à une élection présidentielle libre, transparente et inclusive, qui en marquera la dernière étape » ,affirme -t-il avant de poursuivre que , « la France pour sa part a redit sa position à soutenir une transition en actes, non dans le but de reconduire un système à l’identique, mais pour favoriser les reformes et l’émergence d’un Tchad différent. Celui d’une génération et d’une jeunesse qui, ici, comme sur tout le continent africain, demande à avoir voix au chapitre et ne demande qu’à placer son énergie et ses compétences au service de la construction du Tchad de demain ».
Parmi les nouvelles dynamiques , qui vont porter la relation entre les 2 pays dans les années à venir, l’ambassadeur Français a cité plusieurs réalisations en cours qui sont entre autres , le programme « Agir pour réconcilier » au titre du fonds Equipe France , qui fédèrera au cours des deux prochaines années un réseau d’initiatives de la jeunesse citoyenne à Abéché, Moundou, Mongo ; Le fonds d’appui à l’entreprenariat culturel, qui bénéficiera à une douzaine de structures culturelles ; Le fonds de solidarité prioritaire renforcé qui bénéficiera à 6 initiatives ou projets parmi lesquels la plateforme des organisations de la société civile du Ouaddai, avec son siège à Abéché et en 2024 après Mongo, c’est Mao qui verra l’ ouverture d’un nouveau centre d’apprentissage de la langue française, renouant avec la grande tradition de la capitale du Kanem, ou avait été construite la 1ère école française au Tchad. « Ces programmes d’un montant total de 4, 2 milliards de fcfa vont donner, une impulsion décisive a nos partenariats pour que la jeunesse tchadiennes, ses chefs d’entreprises, ses artistes, ses influenceurs et ses responsables locaux de la société civile puissent participer aux dynamiques nouvelles du continent africains », fait-il savoir
Kedaï Edith