Le collectif des avocats de l’Etat tchadien et du chef d’Etat major général des armées a fait un point de presse, ce lundi 26 juin 2023 dans les locaux de la radio Fm Liberté. Les avocats ont clarifié la procédure judiciaire contre Pr Al-Amine Adoudou Abdallah et demandent justice pour l’armée tchadienne.
Pour rappel, depuis plusieurs semaines des messages sonores sous formes des fichiers auditions circulent sur les réseaux Sociaux faisant état de 15.000 Toroboros dans les rangs de force de défense et de sécurité au détriment des citoyens Tchadiens. « Ces propos contenus dans ses audio sont celui de monsieur Al-Amine Adoudou Abdallah qui sait reconnu formellement dans ses propos à travers sa déposition a la Police judiciaire », informe Me Mog-Nan Kembetiade, porte-parole du collectif des avocats de l’État.
Selon Me Mog-Nan Kembetiade, cette situation qui caractérise la xénophobie et le discrédit sur la vaillante et exemplaire armée tchadienne dont les mérites ont été salués sur tout le continent et même en Europe, a suscité la réaction de l’armée tchadienne. « Ses propos qui ont indigné toute l’armée tchadienne ont provoqué la réaction légitime et légale du Chef d’Etat major général des armées, le Général des corps d’armée Abakar Abelkerim Daoud dit «Kerenkeno» à faire une dénonciation auprès du Procureur de la République pour la mise en mouvement de l’action publique pour le compte de l’Etat Tchadien », indique Me Mog-Nan Kembetiade.
Pour le collectif, en voulant se livrer a l’exercice de la démocratie, Al-Amine Adoudou Abdallah a largement outrepasser la limite de la liberté d’expression telle que reconnu par les textes en vigueur. «Dans ce contexte ou les plus hautes autorités de la transition s’évertuent à instaurer un Etat démocratique tant attendu par le peuple tchadien et les partenaires internationaux, il est hors de question voire inadmissible de saboter tout ces efforts par des propos haineux qui mettent en péril la cohésion sociale gage de la liberté et de la démocratie», ajoute-t-il.
Les avocats de l’État tchadien, partie civile dans cette affaire, précisent que « cette procédure n’est pas l’affaire personnelle du chef d’état major général des armées, le général des corps d’armée Abakar Abelkerim Daoud, comme le soutiennent maladroitement certains esprit malin, mais plutôt une affaire de l’armée nationale réglée au plus haut niveau par l’Etat tchadien, partie civile au procès », précisent-ils.
Pour le collectif, l’affaire étant pendante devant la juridiction répressive, « force reste à la loi et que justice soit rendu à notre armée ».