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Un audit pointe une longue liste de matériel électoral à remplacer, faute de maintenance

Un audit pointe une longue liste de matériel électoral à remplacer, faute de maintenance 1

Le matériel électoral doit être revu, estime le rapport de DocTrust. Cette entreprise avait été choisie en février par la Conorec, la commission nationale d’organisation du référendum constitutionnel, afin de dresser un audit du système informatique de gestion du fichier électoral et des cartes d’électeurs biométriques. Alors que le référendum avait été programmé en novembre, DocTrust a constaté que depuis la dernière élection présidentielle organisée en avril 2021, le matériel électoral a été laissé à l’abandon, sans aucune maintenance. Dans son rapport présenté fin mai et que RFI s’est procuré, l’entreprise formule plusieurs recommandations

Première recommandation de la société DocTrust, la Conorec doit faire réparer de toute urgence la toiture de son immeuble qui abrite le serveur principal à cause de fuites d’eau qui pourraient l’endommager. Il en est de même pour le dallage du sol sur lequel repose les imprimantes, qui présente des fissures.

Autre priorité, que tout le matériel informatique soit remplacé ou complété. Cette société basée à Dubaï demande pour cela à la Commission électorale du Tchad de sélectionner rapidement un nouvel opérateur, qui doit lui fournir tout le matériel qui manque pour qu’elle puisse organiser des élections qui inspirent « confiance ».

La liste est très longue. La Conorec doit notamment tester et probablement remplacer très rapidement les serveurs, mais aussi former le personnel qui doit les utiliser. Il lui faudra également réparer ou acheter trois grosses imprimantes pour les listes électorales et quelque 1 500 autres imprimantes portatives pour que les cartes d’électeurs soient désormais imprimées dans le pays.

Il y aura également besoin de toute urgence de kits d’enrôlement avec des panneaux solaires, d’autant que les anciens générateurs portables ont été en partie « stockés sous le soleil et la pluie ».

Enfin, DocTrust attire l’attention sur le fait qu’aucun serveur ou ordinateur de la Conorec n’est aujourd’hui protégé, faute « d’antivirus ».

« Nous devons faire vite si nous voulons gagner notre pari d’organiser le référendum constitutionnel avant la fin de l’année », prévient un membre de la Conorec.