Le choléra se propage à l’Est du Tchad
Médecins sans frontières alerte l’opinion publique sur la propagation du choléra à l’EST du Tchad et les difficultés d’accès causées par la montée des wadis (rivières et fleuves) en raison des pluies diluviennes.
Le premier cas suspect de choléra a été enregistré le 14 août 2017 dans le district sanitaire de Koukou, région du Sila, proche de la frontière soudanaise.
Selon MSF, le taux de mortalité est aujourd’hui à16,1% et donc légèrement en baisse depuis le début de flambée. Les décès sont comptés au nombre de 25 et la maladie atteint plus d’une dizaine de village. « L’équipe de réponse aux urgences de MSF s’est rendue à Koukou pour une enquête, c’est ce qui a abouti à l’établissement d’unités de traitement de choléra dans deux des villages présentant le plus de cas. Une éventuelle menace de propagation du choléra à d’autres villages ainsi qu’au camp de réfugiés Goz Amir, peuplé de 33.000 réfugiés soudanais demeure un sujet d’inquiétude », informe le document.
Pour MSF, le manque d’infrastructures sanitaires et le personnel formé à la prise en charge de la maladie constituent les principales difficultés. C’est pourquoi le communiqué indique que les activités du MSF visent à sensibiliser les communautés sur l’importance d’utiliser de l’eau traitée au chlore et faire la promotion de l’hygiène et du lavage de main avec du savon. La réparation des puits et des pompes à motricité humaine font partie d’activités nécessaires à la prévention de la maladie. La prise en charge médical des cas suspects de choléra est active. Selon les besoins médicaux d’après le communiqué, les points de réhydratation orale seront prochainement mis en place dans de nombreux endroits stratégiques.
Nguéasnan Elysée, stagiaire