Comme tous les pays du monde, le Tchad célèbre ce 14 juin, la journée mondiale du donneur de sang . Cette journée offre une occasion spéciale de rendre hommage aux donneurs de sang volontaires du monde entier et de les remercier pour leurs dons.
Dans de nombreux pays, les services de transfusion sanguine se heurtent aux difficultés qu’il y a à mettre suffisamment de sang à disposition, tout en en garantissant la qualité et la sécurité. Le manque d’accès à du sang et à des produits sanguins sûrs, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, a des répercussions sur tous les patients, y compris ceux qui ont besoin d’une transfusion régulière.
Pour cette année, le thème, de la journée mondiale du donneur de sang « sang plasma : partageons la vie, donnons souvent ! », porte avant tout sur les patients nécessitant un soutien transfusionnel à vie et souligne le rôle que chaque personne peut jouer en faisant le don précieux de sang ou de plasma.
Cette célébration est aussi l’occasion d’inviter l’ensemble de la population tchadienne à grossir les rangs des donneurs de sang pour gagner la bataille de l’autosuffisance en produits sanguins. Car, au Tchad, au regard des causes de mortalités maternelle et infantiles dont les hémorragies et les anémies enregistrées , il est plus que nécessaire de rendre les produits sanguins disponibles et gratuits partout dans le pays.
En effet, avec moins de 10% de dons volontaires,( pour une cible de 80% recommandée par l’organisation mondiale de la santé) la marge de progression est encore importante. Et bien que l’Etat a mis en œuvre des moyens techniques importants, le Centre national de transfusion sanguine (Cnts), est peu fréquenté et a du mal à assurer son rôle d’intermédiaire entre les malades et les personnes en bonne santé par manque de donneurs volontaires. «En 2021, le centre a réussi à avoir 103 000 poches de sang, ce qui fait un gap d’au moins `60 000 poches. On a un besoin pressant en sang. Malheureusement , les tchadiens n’ont pas la culture du don de sang. Il est difficile qu’ils se lèvent d’eux-mêmes pour aller faire un don », déplore le directeur du Centre national de transfusion sanguine Dr Mbanga Djimadoum.