Les premières pluies diluviennes qui se sont abattues les après midis du dimanche et lundi dans la capitale ont laissé leurs marques dans plusieurs quartiers. Soumis aux supplices de l’état dégradé et impraticable des voies , les automobilistes, motocyclistes et leurs engins payent le lourd tribut .
C’est un mardi matin difficile pour les habitants de certains quartiers de la ville de N’Djamena . Les circulations sont perturbées. Après les pluies diluviennes qui sont tombées , ce n’est pas le beau temps, comme on a coutume de dire, c’est le branle-bas.
Entre mares , bourbiers et routes parfois coupées en deux par les eaux , les piétons , motocyclistes et automobilistes ne savent plus comment se tirer d’affaire . Les plus braves chaussures aux mains affrontent l’eau à la marche . «Deux pluies seulement et c’est déjà la catastrophe. Nous sommes obligés de patauger sur l’eau. C’est grave », s’exclame un conducteur de taxi rencontré au quartier Ndjari dans le 8ème arrondissement .
Sur la grande voie , qui mène a grillage au quartier boutalbagar, dans le 7ème arrondissement , les vastes crevasses gorgées d’eau qui écument cette route, obligent, les usagers à présenter le contenu de leurs achats tombés sur l’eau ou sur la boue. « Nous sommes désespérés, c’est notre calvaire chaque année. Quitter grillage pour arriver jusqu’au goudron, il n’ya même pas moyen, les pluies d’hier et avant-hier, ont déjà gâtés les routes . Les routes sont impraticables, à moto , les gens tombent et se blessent », témoigne un habitant du quartier.
Si les habitants de ces différents arrondissements tentent tant bien que mal de drainer les eaux de pluie en creusant des caniveaux de fortune . L’insalubrité elle a bien pris ses quartiers. Les malheureux redoutent d’ailleurs, les effets sur leurs santés. « Nous avons un problème d’évacuation des eaux. Les eaux de pluie comme ils ne trouvent pas leurs chemins pour circuler , ont encerclé les maisons, drainant par la même occasion divers déchets.Nous craignons pour la santé de nos enfants, il y’a le choléra qui nous guette », déplore une mère de famille.
Dans l’attente d’un hypothétique soutien des communes pour mettre fin à leurs calvaires, les populations, espèrent avoir un peu de répit, les jours à venir pour pouvoir mieux s’organiser pour affronter, cette saison des pluies qui s’annonce mal.
Kedaï Edith