Dans le cadre des activités marquant la célébration de la 57ème journée mondiale des communications sociales, une conférence débat placé sous le thème, « Parler avec le cœur, selon la vérité, dans la charité » a été organisée hier 23 mai 2023 au Cefod. Co-animée par l’Abbé Séraphin Adiringar, Dieudonné Djonabaye et Koï pierrot Ganda.
Pour le père l’Abbé Séraphin Adiringar, le mot clef du thème« Parler avec le cœur, selon la vérité, dans la charité », est le cœur. Il faut un cœur qui écoute, qui fortifie, qui purifie pour communiquer dans la vérité et la charité, car déclare-t-il, «les communicateurs et les journalistes doivent être au service de la paix, unir les gens. On ne peut pas avoir peur de dire la vérité même si parfois ça peut blesser, on doit surtout avoir peur de dire la vérité sans la charité ».
Selon le paneliste Dieudonné Djonabaye, conformément au thème, le journaliste doit travailler sur les faits et non sur des opinions. « La presse tchadienne dans sa majorité est agressive, aucun respect de la déontologie », informe-t-il. Répondant à la question de savoir, dans quel environnement évoluent les medias Tchadiens ? Le paneliste Dieudonné de dire que, « les journalistes tchadiens travaillent dans un contexte juridique, économique et social difficile ».
S’agissant du contexte juridique, Dieudonné Djonabaye informe qu’il est quand même favorable, mais ceci n’exclut pas les menaces que ce soit de la part du pouvoir ou de l’opposition. En ce qui concerne le contexte économique et social par contre, « c’est la misère, la précarité, les recettes des journaux et des radios ne leur permettent pas de vivre » informe-t-il avant d’ajouter que bon nombre des journalistes tchadiens ne vivent que de « per diem » et frais de mission.
À la question de savoir quel est le rôle d’un journaliste chrétien, le paneliste koï Pierrot Ganda affirme qu’il n’existe pas de journaliste chrétien ou musulman. Pour lui, le journaliste doit lui-même se distinguer d’un certain nombre de professionnalisme à travers son comportement. « Le journaliste doit se donner des valeurs de référence tout en restant dans la déontologie », poursuit-il. Pour qu’un communicateur ou un journaliste parle avec le cœur, selon la vérité et dans la charité, il doit, « promouvoir la vérité comme une valeur cardinale afin d’amener les gens à la solidarité, avoir une bonne moralité, contribuer au développement socio-économique sain, s’abstenir du plagiat, être conscient qu’il est dans un métier à haut risque et avoir le sens critique », conseille Koï Pierrot.
Ngonmba Gloria, stagiaire
