Pour avoir porté le nom d’un opposant, un nouveau-né s’est vu refusé l’acte de naissance et un autre enfant renvoyé de l’école.
Quelque part au pays de Toumaï, un père très heureux d’avoir un enfant, s’était rendu tôt dans la matinée au bureau d’un officier d’état civil, où sa progéniture pourra bénéficier rapidement d’un acte de naissance comme prévu dans l’article 7 de la convention relative aux droits de l’enfant (Cde). Arrivé sur le lieu, le père fut déchanté. Comme une blague sans suite, le père qui par amour, a donné à son fils le nom de l’opposant tchadien, Masra Succès a vu sa demande rejetée. Mais pour quel motif s’adressant à l’officier ? Sans aucune explication, celui-ci recommande au père de changer le nom de son fils comme si ce nom est celui du cauchemar tchadien. Furieux, le père refusant d’obtempérer, rebrousse chemin les mains biens vides.
Est-ce le destin ou une règle non inscrite dans la législation tchadienne ?
Entre temps, un autre père et son fils ont vécu une scène aussi identique dans un établissement de la place. Le jeune garçon qui doit faire son entrée au collège, s’est vu refuser l’accès. Après avoir été accueillis par le proviseur dudit lycée dans son bureau, l’heure est au dialogue d’inscription. Après un coup d’œil sur le dossier et bien-sûr sur son nom, celui-ci refuse d’accepter le jeune Succès Masra dans son établissement. Le proviseur évitant toute justification recommande au père de changer le nom de son fils ou soit son fils ne fera pas son entrée dans son établissement.
Mbaidjiguim Gédeon, stagiaire