Les avocats de Hélène Doumro, Me Rassemadje Mouguena et Me Allatan Ndordji ont fait une communication le 11 mai 2023 au Cefod pour dénoncer la manière dont le parquet gère le dossier de leur cliente et de Saleh Kebzabo
Apres avoir relevé de fond en comble les dessous de ce qu’a subit leur cliente Hélène Doumro dans le Rotary Club portant sur le harcèlement sexuel et bien d’autres faits , les avocats de Hélène Doumro estime que la plainte déposée contre elle , pour diffamation par Saleh Kebzabo ne respecte pas les procédures judiciaires.
D’après Me Rassemadje Mouguena, le 03 mai 2023, Saleh Kebzabo déposait sa plainte au parquet d’instance de N’Djamena. Le 04 mai, une convocation est déposée au domicile de Hélène Doumro, pour diffamation, alors qu’elle n’était pas là. « Nous étions avec elle au bureau pour préparer aussi une plainte , quand nous avons appris que la police était déjà devant sa maison et à défoncé sa porte pour entrer dans sa chambre », dénonce-t-il.
Pour Me Mouguena , Hélène est une victime et la manière dont le parquet a géré ce dossier est déplorable. « Une plainte est arrivée au parquet, transféré à la police judiciaire le même jour et le lendemain on émet une convocation, suivi d’un mandat d’amener, alors que Hélène Doumro a aussi déposé des plaintes , qui n’avancent pas », s’indigne-t-il avant de demander à la justice de ne pas tenir compte du rang et des fonctions des personnes pour traiter leur dossier.
Selon Me Allatan Ndordji, Hélène Doumro a subi des traitements qu’elle ne mérite pas. « Ce qu’elle est entrain de subir, ce n’est pas ce que la loi a prévu. Le comportement de la police à son égard est injustifiable », souligne-t-il. Quand on parle de délit de diffamation poursuit-il ,« parmi les sanctions prévus par la loi pour cette infraction, il y’a pas de peine d’emprisonnement. On ne doit pas la placer en garde à vue , mais l’auditionner et la laisser tranquille. Et même si elle ne comparaît pas, on peut la condamné par défaut ».
Pour l’avocat , s’ils arrivent à démontrer qu’il y’a diffamation, on peut condamner sa cliente à réparer les préjudices qu’aurait subi Saleh Kebzabo, «on n’a pas à aller la chercher partout jusqu’à défoncer sa porte ».
Pour l’heure, le conseil informe que la situation sanitaire de leur cliente s’est considérablement dégradée, obligeant l’arrêt de son audition.
Ndjondang Madeleine