Selon les informations rapportées par l’Agence France presse, le Programme alimentaire mondial (Pam) pourrait arrêter à partir de mai son aide aux centaines de milliers de réfugiés et déplacés au Tchad s’il ne reçoit pas d’urgence des fonds supplémentaires des pays donateurs.
C’est une mise en garde d’un responsable de l’agence onusienne. « Nous n’avons plus d’aide financière à partir du mois de mai et au-delà », a expliqué Pierre Honnorat, directeur du PAM au Tchad, lors du briefing régulier de l’Onu à Genève, rapporte l’Afp.
Selon l’Afp, le Pam manque à ce point de fonds qu’il a été obligé de réduire en avril le nombre de réfugiés qu’il est en mesure d’aider de 455.600 à seulement 270.000. « L’agence a besoin de 142,7 millions de dollars pour les six prochains mois si elle veut continuer à assurer sa mission et livrer de la nourriture aux populations de réfugiés et déplacés mais aussi aux autres tchadiens victimes de conditions climatiques extrêmes ces dernières années », explique Agence France presse.
Un communiqué de l’agence onusienne souligne que «si aucun financement supplémentaire n’est reçu, l’assistance alimentaire sera interrompue à 100% en mai 2023 pour les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays». Selon les estimations du Haut-Commissariat aux réfugiés il faut pour 2023, 172,5 millions de dollars pour le Tchad. « Le HCR n’a reçu pour l’instant que 15% du montant total », précise Matt Saltmarsh, le porte-parole du HCR.
Selon les chiffres publiés vendredi par le PAM, le Tchad compte 583.400 réfugiés recensés et 381.000 personnes déplacées internes.