La conservation des richesses naturelles de la sous-région au cœur de la politique de la CEEAC
Le secrétariat général de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale) en collaboration avec les autorités tchadiennes organise le jeudi 27 juillet 2017 à l’Hôtel Hilton, la conférence ministérielle de ladite communauté.
Après les travaux des experts du 25 au 26 juillet dernier, les ministres de la CEEAC se penchent désormais sur le thème de l’éco sécurité, le conflit homme/faune et les autres conflits liés à l’utilisation des terres en Afrique Centrale. Selon les experts, l’Afrique Centrale dispose d’une richesse importante et diversifiée en ressources naturelles constituées de ressources biologiques et non biologiques. Les richesses fauniques, floristiques et minières, constituent un patrimoine naturel commun à toute l’Afrique et demeurent un puissant levier pour le développement d l’humanité.
Mfoula Marie Thérèse Chantal, secrétaire général adjoint en charge du département de l’intégration physique de la CEEAC, représentant le secrétaire général de la communauté, indique que face à la criminalité environnementale et faunique, son organisation s’associe avec des partenaires techniques et financiers en vue de contribuer, à côté des Etats, pour l’éradication du fléau. « Ces partenaires devraient permettre aux Etats d’avancer suffisamment dans la mise en œuvre de la stratégie de l’Union Africaine sur la lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore ». Patrick Mboma, ambassadeur de Bonne Volonté de la CEEAC en matière de lutte anti braconnage, réitère son engagement et sa détermination dans cette lutte commune. « Je m’inscris également dans cette idée de créer des Unités Spéciales d’Eco Sécurité qui est l’illustration de la volonté de la sous-région de passer aux actions concrètes ». Cette vision est partagée également par le représentant de la FAO au Tchad, Mamadou Mansour Ndiaye. « La FAO accompagne les Etats membres par les outils qu’elle développe, son expertise et ses appuis multiformes dans l’anticipation et la résolution des conflits fonciers et autres conflits qui en dérivent », rassure-t-il.
La ministre de la santé publique Mme Ngarmbatna Carmel Sou IV, représentant le premier ministre, déclare que l’identité de la sous-région repose sur les importantes ressources naturelles à savoir la faune, la flore, ses ressources fossiles, minières qui constituent les principaux moteurs de leurs économies. Mais, « Ces ressources sont en proie à une véritable criminalité organisée, transfrontalière et orchestrée par des bandes entières utilisant de gros moyens naturels ainsi que des armes de guerre pour semer la désolation », regrette la ministre.
Mbairam Koularambaye.
