Réuni en assemblée générale extraordinaire le mardi 11 avril au palais de la justice, le syndicat des magistrats du Tchad (Smt) et le syndicat autonome des magistrats du Tchad (Syamat) ont examiné toutes les questions de revendications liés au fonctionnement de la magistrature et donnent deux semaines au gouvernement pour les satisfaire.
Les sujets débattus par les syndicats à l’assemblée générale sont entre autres, la revalorisation des points d’indices des magistrats; le non-respect du protocole d’accord du 04 novembre 2022 signé entre le Gouvernement et les deux Syndicats des Magistrats; la dotation totale des magistrats en armes de poing; la cessation définitive des fouilles, de désarmement et des persécutions intempestives des magistrats; la restitution de toutes les armes des magistrats saisies; la construction immédiate d’un palais de justice de N’Djamena digne de nom et des autres juridictions; la dotation de tous les chefs de juridiction en moyens roulants; le déploiement intégral des agents de sécurité en nombre suffisant dans toutes les juridictions du pays; l’application de tous les avantages et privilèges accordés aux magistrats par l’ordonnance 007/PR/2012 portant statut de la magistrature au Tchad; la rectification du décret N°0081/PT/MJDH 2023 portant nomination des magistrats dans les juridictions et la réforme de l’ordonnance 007/PR/2012 portant statut de la magistrature.
Les magistrats ont également débattus sur la question de la menace et la suspension du Juge de Paix de Mani par le sous-préfet de ladite localité. Dénonçant l’abus de pouvoir du sous préfet de Mani, les magistrats exigent sa suspension et qu’une poursuite judiciaire soit engagée à son encontre.
Les syndicats des magistrats donnent un délai de deux semaines au gouvernement pour satisfaire tous les points de revendication. « Ce délai vaut préavis de cessation de travail dans toutes les juridictions sur l’ensemble du territoire national », informent-ils
Kedaï Edith