Les agents contractuels de l’Ondr et les conseillers agricoles de Pnsa maintiennent leur grève
Les agents contractuels de l’Office national du développement rural (Ondr) et les conseillers sous financement Programme national de sécurité alimentaire (Pnsa) ont animé une conférence de presse ce mercredi 19 juillet 2017 à la bourse de travail.
Cette sortie médiatique porte sur les revendications des arriérés de salaire qui se chiffrent à 16 mois pour les agents sous financement Pnsa et de 05 mois pour ceux de l’Ondr.
En rappel, l’Ondr compte plus de 600 agents de l’Etat depuis sa création le 23 juillet 1965. Depuis cette date jusqu’aujourd’hui, ces contractuels ne sont pas intégrés à la fonction publique. Pour Nogo-Naga Bawada, Secrétaire général de la cellule syndicale des agents Ondr-Pnsa, les contractuels qui travaillent avec les paysans pour rendre meilleure la sécurité alimentaire, souffrent plus que les autres agents du pays. Il déplore le comportement des responsables de l’Anader (Agence nationale pour l’appui au développement rural, fusion du Pnsa et de la Sodelac). Cette agence traite mal ces agents agricoles, « la naissance de l’Anader est faite grâce aux efforts de ces agents. Par contre, elle doit les traiter avec de respect». Il informe par la suite que les responsables du Pnsa ont encaissés 10 milliards de Fcfa. Avec cette somme, 600.000.000 suffirait de payer les 150 conseillers agricoles, constatent les conférenciers.
Par conséquent, le délégué du personnel par ailleurs chef de bureau de l’Ondr,Ningatoloum Kotangar dénonce l’installation de l’Anader. Cette agence n’est pas en mesure de solutionner la crise actuelle que traversent ces agents agricole et ne prend pas en compte les préoccupations des agents. « Tous les agents contractuels et les conseillers agricoles ne savent à quel saint se vouer. Ce silence total de l’Anader ne rassure pas les agents agricoles au vue des démarches entreprises pour rencontre les responsables de cette agence », estime-t-il.
Bagao Ndikwe Badinga, le chargé de revendications, des démarches sont entreprises pour entrer en possession des arriérés de salaire. Avec la fusion de ces institutions, la situation est devenue plus compliquée. « Nous avons à rencontre plusieurs le ministère de la production agricole. Il nous a rassurés qu’avec la naissance de l’Anader, la solution sera trouvée. Et de surcroit, les institutions fusionnées fonctionneraient normalement pour que la campagne ne soit pas perturbée. Mais, rien n’est fait pour alléger la souffrance des agents agricoles », se lamente-t-il.
Mbairam Koularambaye