A N’Djaména, comme toute autre activité, la coiffure ambulante permet à certains jeunes débrouillard de subvenir à leurs besoins.
Sous cet ardent soleil de mars, Hissene coiffeur ambulant, muni d’un petit tabouret et d’un sac contenant entres autres de 2 tondeuses, d’un bout de tissu raillé , d’un petit gobelet contenant un morceau de savon et d’une bouteille de parfum contenant de l’alcool sillonne les quartiers du 10ème arrondissement.
A Dembé, sous le viaduc, les coiffeurs ambulants sont aussi visibles. Les uns coiffant les passants, les autres attendant patiemment la clientèle. « Avancez monsieur, ici c’est rapide »,lance l’un d’entre eux.
Au marché d’Habena, dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena, ils sont une dizaine sous un hangar fait à base de « seko », munis de leurs matériels.
Parmi ces jeunes, quelques uns disent être des diplômés. « Après mes études, je n’avais pas une activité pour subvenir à mes besoins c’est pourquoi je suis obligé de me lancer dans la coiffure ambulante pour gagner les 200 à 250f par coiffure », explique Alhamdou .
D’autres disent exercer ce métier durant déjà des années par manque de soutien dans les études. « Après mon bac en 2011, je n’étais pas retenu à l’université, comme je n’avais pas de soutien pour m’inscrire dans le privé, je me suis lancé dans cette activité pour gagner ma vie », explique Samuel.
À côté de lui, son ami Jonas renchérit, « J’exercé ce métier parce que je ne voulais pas dépendre de quelqu’un, puisque personne ne m’a aidé quand j’en avais besoin ».
Exercée le métier de coiffeur ambulant permet pour beaucoup de ces jeunes de survivre même si ils ne gagnent pas assez. « par jour on peut rentrer avec 2500, 3000f ou plus, s’il y a le marché », indique Jonas.
Les clients de leur côté trouvent le service rapide et moins. « Avec ce service , je n’ai pas besoin de me déplacer ni de beaucoup dépenser. Avec 200f ou 250f tu es coiffé normalement »,souligne Brahim
D’autres indiquent le manque de confort et de professionnalisme dans le service de ces coiffeurs ambulants. « Le service que propose ces coiffeurs ambulants est rapide certes , mais il ya manque de confort et de professionnalisme. Tout de même, on fait avec »,indique Léon. Avis partagé par Lamine qui selon lui, « certains de ces coiffeurs ne maîtrisent pas le traçage de front ».
Lobey Bab Sidick
