Lancée le 1 mars dernier à Sarh par la ministre du genre et de la solidarité nationale Amina priscille Longoh, la foire de la semaine nationale de la femme tchadienne(Senafet) pour sa 33ème édition semble n’avoir pas drainer autant de monde comme l’espérait les exposantes.
Il est 14 heures, a la foire de la Senafet de Sarh ce 05 mars 2023 , la chaleur accablante ne semble pas être le seul souci des exposantes assises devant leurs tables plein de produits exposés. Il y’a aussi le manque a l’appel des consommateurs . « Nous avons travaillé d’arrache pied pour pouvoir produire des articles de qualité pour cette foire, nous avons investi notre temps , nos capitaux en pensant qu’il y’aura du monde. Malheureusement, c’est timide. Depuis l’ouverture de la foire, les gens ne viennent pas . Il y’a pas de preneurs pour nos produits », clame Kemsol exposante d’un stand de transformation de produits locaux.
Juste à côté , Mangaral sa voisine qui pensais pouvoir se faire beaucoup de bénéfice dit avoir fini par déchanter.« Je tiens un stand d’huile de Karite , de Ricin, neem et autres. Depuis le 1 er mars que je suis là, je n’ai vendu en tous que 3 litres d’huile de Karite . C’est fatigant. Nous sommes à une fête nationale, mais ça ne se ressent pas. Les jours ordinaires sont mieux. Et avec tous ça nous devons payer 5000f la semaine pour le hangar que nous avons louer », raconte -t-elle.
Angéline détentrice d’un stand d’accessoires en perles quant à elle, pointe du doigt la ministre du genre qui dit-elle, a fait une fausse note en ne daignant pas visité les stands à l’ouverture de la foire. « si elle le faisait , nous aurons eux, mieux de clients. Même si elle n’achetais rien , elle nous disait simplement bonjour, la délégation ministérielle qui l’accompagnait au moins achèterons des articles. D’habitude c’est comme ça que ça se passe. Mais cette fois si elle n’a rien fait. Nos tables sont pleines d’articles.Nous ne savons que faire avec sa nous sommes très choqués », lance-t-elle.
D’après Nangaral, responsable d’un groupement de transformation de produits alimentaires et d’élevages , en principe les officiels doivent passer encourager les femmes exposantes comme ça, ça va au moins compenser les dépenses qu’elles ont engagés. « Visiblement, depuis 5 jours qu’elles ont passés ici, il y’a personne qui s’est présenté devant elles . C’est déplorable. Il va falloir qu’à l’avenir, les autorités prennent leurs dispositions pour que quand une occasion pareille se présente, ils encouragent ces femmes qui fabriquent des choses à partir de leurs moyens », conseille-t-elle.
Si les vendeuses des stands de produits alimentaires et cosmétiques se plaignent du manque de clients. Les tenancières des buvettes installées dans la foire par contre jubilent. Très satisfaite de la clientèle qui visiblement affluent . « nous ne manquons pas de clients . Surtout dans la soirée. les recettes sont bonnes et les gens consommes sans compter », déclare une tenancière satisfaite.
Kedaï Edith