A 18 ans, Awatif Abdoulaye Bakoumi meneuse de l’équipe de basket-ball féminin de Sarh se distingue par une bonne interception et un excellent jeu en défense. En cette semaine nationale de la femme tchadienne, allons à la rencontre de cette jeune prodige pleine d’énergie et de conviction, qui surprend chaque jour un peu plus le monde du basket féminin.
« J’ai toujours aimé le sport ,bien avant le basket, je jouais au foot. C’est en classe de seconde, il y’a de cela 2 ans que j’ai commencé à m’intéresser au basket-ball grâce à mon beau-frère qui est lui-même basketteur. il m’a formé et m’a transmis cet amour qu’il a pour cette discipline », raconte Awatif Abdoulaye.
Petit à petit, la jeune Awatif, se prend rapidement de passion pour le ballon orange, et devient la coqueluche de l’équipe nationale de basket-ball féminin de Sarh. « Plus je jouais, plus j’aimais ça. Surtout que ce sport me permet de rencontrer de nouvelles connaissances , de nouvelles coéquipières et créer de nouvelles amitiés. Quand tu pratique le sport , non seulement tu te sens en bonne santé mais sa te permet aussi de te cultiver », informe-t-elle.
De confession musulmane, les débuts de la jeune basketteuse n’a pas été facile car son papa était un peu réticent à ce qu’elle pratique ce sport qu’il jugeait trop masculin. « Il y’a que ma maman qui me soutenait, mais au fil du temps quant il a compris que j’aimais vraiment ce que je faisait il a commencé à être plus compréhensif», déclare-t-elle souriante. Toutefois déplore Awatif, de nombreuses jeunes filles n’ont pas eux comme elle, cette chance de pouvoir déployer leurs talents dans le sport. « Ce n’est pas facile de pratiquer du sport étant une fille. On nous décourage en disant que pratiquer du sport est une mauvaise chose. Ce qui est important c’est de faire ce que vous aimez sans tenir compte des préjugés », conseille-t-elle.
Pierre angulaire de son équipe, celle que ces coéquipières surnomment affectueusement « Capi », malgré son talent garde la tête sur les épaules. « Je suis une joueuse comme les autres. Je ne cherche pas à me différencier de mes coéquipières, parce que c’est grâce à elles que je peux m’exprimer. Vous n’êtes rien sans les autres , en particulier dans un sport collectif comme le basket. Mon rôle consiste à aider au mieux », remarque-t-elle.
Élève en classe de terminale A, la native de Sarh, pour sa carrière dans le basket-ball rêve grand. « J’aimerais évoluer dans l’équipe nationale et pourquoi pas à l’international. Et plus tard , je veux transmettre aux autres ce que j’ai apprise en ouvrant un centre de formation de basket-ball mixte pour permettre aux jeunes qui aime cette discipline d’évoluer », conclut-elle
Kedaï Edith
