Février 2016 – Février 2023, déjà 7ans que votre hebdomadaire d’informations générale et d’analyse a commencé son aventure dans le paysage médiatique Tchadien. Près 250 numéros, quelques hors-séries, des prix et une reconnaissance de nombreux lecteurs qui ont cru en nous. Ils viennent d’horizons diverses. Ils sont hommes politiques, diplomates, chercheurs et même des étudiants qui ont cru en notre credo « raconter le Tchad au monde, voir le monde du Tchad ». Ils résident au Tchad et à l’étranger, nous lisent chaque semaine. Enfin presque !
Mais ce septennat n’a pas été une sinécure même si le journal a tout fait pour donner le meilleur de lui-même. Comme dans toute autre entreprise, les débuts n’ont pas été faciles ponctués parfois par des ruptures de parution, les imprimeurs ne considérant pas les feuilles de chou comme la meilleure clientèle, ne sont que rarement compréhensifs à notre égard. Mais nous avons tenu et c’est l’essentiel.
En cette nouvelle ère marquée par un changement à la tête de la direction et du management éditorial, votre journal renouvelle son positionnement initial, celui de faire du journalisme d’opinion quand les intérêts du Tchad le commandent et non de la délation pour servir des intérêts. Pour nous, il faut critiquer l’action publique qui entrave les intérêts de la nation et non la personnalité des individus. Mais le chemin ne sera pas facile comme il ne l’a jamais été pour nous ponctué par des retards dans le paiement des factures, l’irrégularité de la publicité et de l’aide à la presse et une propension des puissances politiques et économiques à niveler vers le bas la qualité de la production journalistique.
Avec une transition en cours de dévoiement pour une succession dynastique à la tête du Tchad, nous savons aussi que rien ne nous sera épargné. Mais nous serons là, pour accompagner, raconter et dénoncer ce qui ne marchera pas dans la mise en place des organes qui seront chargés de préparer le référendum et la suite du processus qui devra conduire au retour à l’ordre constitutionnel. Nous serons aussi là pour raconter ce Tchad profond qui souffre de l’absence des services de base alors que le pays est producteur de pétrole depuis 20 ans et reçoit en dépit de son statut, des millions de dollars des partenaires bilatéraux et multilatéraux. L’école installée depuis des décennies où l’on dispense le savoir sous des abris de fortune, le centre de santé bâti à coût de millions mais qui servent d’abris au bétail faute de personnel et de matériels ne cesseront d’illustrer nos pas tout comme les saillies d’une classe politique qui a perdu en qualité et en génie. La nation sombre lentement mais surement. Et Le Pays sera toujours là pour le raconter…
Joyeux anniversaire !
La Rédaction