En marge de la visite média dans la province de Mandoul, les journalistes ce sont rendus ce mercredi 25 janvier 2023, sur le site des sinistrés de Silambi dans le département de Barh Sara. En plus des réponses d’urgences des humanitaires, ces réfugiés et retournés Centrafricains plaident pour plus d’assistance.
Situé à 9km, de Moissala, Chef lieu de département de Barh Sara, le site des réfugiés et retournés Centrafricains fait face à plusieurs défis. Au seuil de ses 8 années d’existence, le site est touché par plusieurs phénomènes parmi lesquels les inondations pluviales de cette année. Cette situation impacte négativement le mode de vie de cette population.
Ngaba Vincent, père de cinq famille ne se retrouve plus et n’est pas en mesure d’assurer le quotidien de sa famille. « Nous sommes réfugiés et retournés de la Centrafrique, en plus de l’aide des organisations, nous voulons apprendre à nous défendre nous même que d’attendre des Ong », a-t-il souhaité.
Ces centrafricains qui se sont retrouvés sur le sol tchadien à des atrocités qui se sont succédés dans leur pays d’origine. Sur le 50 ménages que compte le site, la plupart d’entre eux, sont repartis au pays de Bokassa faut de prise en charge conséquent. « Nous avons fuie la Centrafrique à cause de l’insécurité. S’il y a déjà la paix là-bas, moi je vais repartir », a souhaité Vincent.
L’autre problème que rencontrent ces réfugiés, est le manque d’espace cultivable. Ils doivent désormais louer les espaces moyennant de d’argent. « En 2018-2019, la fédération luthérienne mondiale département d’entraide humanitaire a négocié les espaces pour nous. Mais depuis 2020 jusqu’aujourd’hui, nous louons d’abord avant de travailler. C’est vraiment une charge », se lamente Ngaba Vincent.
Le site manque également d’école. « Nous voulons à ce que l’Unicef nous construit une école sur notre site. C’est mieux et cela peut éviter que nos enfants parcourent des longues distances pour ses faire former », plaide Ngaba Vincent.
Les inondations qu’a connue le département de Barh Sara, n’ont pas été épargné ce site des réfugiés. En vue d’apporter leur contribution à ce mal, l’Unicef a travers le projet Wash est intervenu après une enquête de ciblage. Cette intervention a permis de distribuer des kits composé des vivres et non vivres.
Pour Aymar Samba, coordonnateur de la zone sud de la Fédération luthérienne mondiale département d’entraide humanitaire, son institution est intervenu dans la prise en charge des sinistrés avec l’appui de l’Unicef, en fournissant des kits d’urgence non seulement aux réfugiés de Silambi, mais plusieurs autres sites répartie entre le Logone occidental et le Mandoul. « Dans le site de Silambi, 18 ménages vulnérables ont été assistés avec nattes, bidons d’huile, des couvertures …. », informe Aymar Samba. C’est pourquoi il indique qu’il faut mettre en place un plan de développement pour permettre aux victimes d’inondation de prévoir ces genres de catastrophe naturel.
Nguelsou Balgamma