Les députés de l’opposition refusent de démissionner
La décision est prise ce mardi 20 juin 2017 lors d’une réunion des députés membres des partis politique de l’opposition à l’Assemblée nationale. Cela fait suite à l’appel des partis dits de l’opposition, des associations et des activistes sur la toile demandant les députés de l’opposition de démissionner de leur mandat.
Pour eux, le mandat de l’assemblée nationale a pris fin depuis juin 2015 et qu’en conséquence, les députés exercent dans l’illégalité et illégitime.
Selon le communiqué signé du chef de l’opposition, Saleh Kebzabo, les députés soutiennent qu’il est superfétatoire d’utiliser de tels arguments à des fins inavouées et renvoient leurs détracteurs aux articles 107 et 113 de la Constitution « tout mandat impératif est nul et de nul effet » et la loi constitutionnelle N°11 de 2015 ajoute que « la 3ème législature est prorogée jusqu’à la mise en place d’une nouvelle Assemblée élue ». Pour ce faire, les députés de l’opposition pensent que le débat dans le fond et la forme, est totalement biaisé. « Leur présence à l’assemblée nationale bien qu’ils ne représentent que le sixième des effectifs, est utile et nécessaire, dissuasive et salutaire », estiment les députés.
« Les députés pensent que le vrai débat est celui de l’organisation d’élections législatives le plus tôt que possible et que l’argument financier est fallacieux », note Saleh Kebzabo. C’est pour cette raison que les forces sociopolitiques doivent se mobiliser pour exiger du gouvernement la tenue de ces consultations. « Organiser rapidement des élections démocratiques et de veiller qu’à l’avenir, toutes les échéances électorales soient scrupuleusement respectées conformément à la Constitution », conseille Saleh Kebzabo, chef de l’opposition politique.
Asnan Non-Doum Saturnin
