La grève se poursuit à l’Ecole Normale Supérieure de N’Djamena
Il est 11h ce lundi 19 juin, à l’Ecole Normale Supérieure de N’Djamena. A l’entrée, on peut apercevoir des vendeurs des fournitures scolaires et des tenanciers des photocopieuses. A l’intérieur, la cour qui est habituellement bondée d’étudiants a fait place à quelques enfants des gardiens qui font des va-et-vient dans les couloirs.
Quelques rares bureaux sont ouverts et les salles de cours restent vides. C’est la grève des enseignants chercheurs lancée depuis mercredi dernier qui se poursuit. « Les enseignants chercheurs de l’Ecole Normale Supérieure de N’Djamena réclament entre autres six mois de prime de recherches, prime de jury et plusieurs autres points relatifs à l’épanouissement des enseignants », renseigne Beunon Tchimbi Innocent, secrétaire chargé des actions syndicales du bureau Synecs section Ens/N’Djamena.
Jusque là, aucune évolution n’a été relevée. « Depuis que nous sommes entrés en grève, le ministère n’a même pas pensé entreprendre un dialogue avec notre syndicat », déplore-t-il. Face à ce silence du ministère, quelques rares étudiants se plaignent de l’impacte de cette grève sur leurs activités pédagogiques. « Nous demandons à l’Etat de penser à nous. Nous travaillons la terre pendant la saison des pluies pour joindre les deux bouts. Nous avons déjà raté les cultures, c’est pourquoi, nous demandons au ministre de dialoguer avec nos enseignants afin qu’on ne puisse pas perdre encore beaucoup de temps ici », exhorte un étudiant.
Le Synecs Ens/N’Djamena a entrepris des pourparlers avec les autorités en charge de l’enseignement supérieur pour le dénouement de cette grève qui paralyse l’ENS. « Nous sommes disposés aux dialogues pour reprendre avec les activités. Si notre ministère nous fait une promesse, nous sommes prêts à convoquer une AG et évaluer le cette promesse par rapport à nos revendications avant toute reprise», indique Beunon.
Miguerta Djiraingué (Stagiaire)