Par un communiqué de presse de conjoint, les deux bureaux de syndicat des magistrats (Smt et Syamat), s’indignent des arrêtés numéros 0150 et 0151 respectivement du 15 au 19 décembre 2022 du ministre de la sécurité publique et de l’immigration mettant fin aux détachements de 148 fonctionnaires du corps de la police nationale des officiers, sous-officiers et soldats de la gendarmerie nationale, assorti d’une instruction ferme de regagner leurs corps d’origine sous peine de sanction.
Selon les deux bureaux de syndicat des magistrats, ces arrêtés numéros 0150 et 0151 viennent anéantir les revendications des magistrats quant à leur sécurité et vont également, à l’encontre de la politique du président de la transition, soucieux de la sécurité des magistrats et de l’instauration d’un état de droit. « L’établissement du corps de la police judiciaire au ministère de la justice est une exigence des états généraux de la justice de 2003 et du dialogue national inclusif et souverain, voulant une justice saine et indépendante. Cette situation d’insécurité en milieu judiciaire, causée par ces arrêtés est susceptible de faire cesser les activités des magistrats dans l’ensemble des juridictions et de provoquer des évasions dans les différentes maisons d’arrêt », souligne le communiqué.
Par conséquent, les deux bureaux invitent les magistrats d’éviter toutes activités sans la présence des éléments de sécurité et d’être attentifs à une éventuelle assemblée générale.