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Le consortium du projet Recosoc évalue ses activités dans le Kanem

Le consortium du projet Recosoc évalue ses activités dans le Kanem 1

Dans le cadre du projet “Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les zones frontalières du Niger et du Tchad”, financé par l’Union européenne, Oxfam et ses partenaires ( Care, et l’ong Ardek) ont effectué ce mercredi 13 décembre 2022, des visites de terrain pour le suivi des activités dudit projet à Kekedina dans le Kanem.

Ces visites terrain visent à constater le niveau de réalisation des activités faites par le projet et de déceler les difficultés d’application en vu d’une amélioration. C’est dans cette optique qu’une équipe s’est rendue dans la sous-préfecture de Kekedina, localité située à 65 km à l’Ouest de la ville de Mao.

Apres les “salamalek” avec les autorités de Kekedina, nous arpentons les dunes de sable sur environ 30km, en direction de Kadarfou, une des communes de la localité. Ici, 5 activités dont bénéficient les populations locales sont coordonnées par Care et Ardek, notamment le groupe Avec (Association villageoise d’épargne et de crédit ), le centre Alpha, le Farn (foyer d’apprentissage et de réhabilitation nutritionnel) et la haie vive où nous avons visité quelques un de ces sites.

L’Association villageoise d’épargne et de crédit (Avec) regroupe une trentaine de femmes scindées en deux groupes dénommés Fayde et Choukrane. Elles vivent déjà des bénéfices du projet commencé en février 2022. Cette activité consiste pour chaque femme d’épargner par semaine une somme pour subvenir à leur besoin au moment opportun. « Chacune cotise 350f par semaine dont 250f vont dans la caisse d’épargne et 100f pour le fonctionnement du groupe. Nous avons cotisé 305000f dont 200000f sont dans la caisse et les 105000f pour le fonctionnement du groupe tel que l’assistance maladie ou en cas de décès ». Avec cet argent, ces femmes disent avoir développé en commun, de petites activités génératrices de revenus. Ce groupe leur permet de renforcer les liens entre elles, ce qui n’était pas possible avant, informe la présidente du groupe Fayde, Haoua Abdala. Les femmes du groupe peuvent aussi emprunter de l’argent et rembourser à un taux d’intérêt à hauteur de 10%. « J’ai emprunté 65000f qui m’a permis d’acheter une machine à coudre. Aujourd’hui je prends en charge ma famille avec l’argent de la couture », témoigne Zara Abalar, la présidente du groupe Choukrane qui dit avoir rembourser, en trois mois, 70000f dont 65000f de prêt et 5000f d’intérêt.

A quelque mettre de là se trouve le centre Alpha. Un centre d’alphabétisation permettant aux femmes de la localité d’apprendre à lire et à écrire en français. Pour les motiver à l’apprentissage, chacune d’elles reçoit par mois 112000f. Apres 45 jours de cours, ces femmes disent être capable de compter, écrire leur nom et répondre à quelques questions en français.

A peine 2 km de là, le site maraîcher d’une superficie de 50m sur 100 est clôturé en grillage , permettant au populations de pratiquer les cultures maraîchères en saison sèche. Cependant, le site ne dispose pas de forage comme prévu au début du projet, relève Moustapha Abakar, un producteur. Ce qui les empêche de mettre en œuvre le projet. « Cette année par exemple, nous avons essayé de cultiver le maïs, mais ça n’a pas produit par manque d’eau », explique-t-il.

Ndjondang Madeleine