Dans un communiqué de presse, la Fédération internationale des journalistes (Fij) renouvelle son appel à la communauté internationale pour une action concrète afin de protéger la sécurité et les libertés des journalistes alors qu’elle a enregistré une augmentation du nombre de journalistes tués ou emprisonnés en 2022.
La Fij estime que le vote sur sa convention à la sécurité et l’indépendance des journalistes par l’Assemblée générale de l’Onu est devenue urgente. Le communiqué indique la Fij a publié les derniers chiffres avant la Journée internationale des droits de l’homme, enregistrant 67 meurtres de journalistes et de membres du personnel des médias dans l’exercice de leurs fonctions en 2022 contre 47 l’année dernière. « La guerre en Ukraine fait 12 morts dans les médias, le nombre le plus élevé parmi les 21 pays où des incidents meurtriers ont été enregistrés. Mais le règne de la terreur des organisations criminelles au Mexique et l’effondrement de l’ordre public en Haïti ont également contribué à l’augmentation des meurtres, avec 11 et 6 documentés respectivement », informe la Fij.
Le communiqué renseigne que quatre journalistes ont été tués au Tchad et en Somalie, « ce qui signifie que l’Afrique a enregistré le plus faible nombre de décès parmi les cinq régions de la liste des victimes de la FIJ derrière les Amériques (29), l’Asie-Pacifique (16), l’Europe (13) et le Moyen-Orient et le monde arabe (5) ».
« La recrudescence des assassinats de journalistes et d’autres professionnels des médias est une grave source de préoccupation et une nouvelle sonnette d’alarme pour que les gouvernements du monde entier prennent des mesures pour défendre le journalisme, l’un des principaux piliers de la démocratie », a déclaré le général de la FIJ. Secrétaire Anthony Bellanger. « L’inaction ne fera qu’enhardir ceux qui cherchent à supprimer la libre circulation de l’information et à saper la capacité des gens à demander des comptes à leurs dirigeants, notamment en veillant à ce que ceux qui détiennent le pouvoir et l’influence ne fassent pas obstacle à une politique ouverte et inclusive. Sociétés. Il est maintenant temps pour l’Assemblée générale des Nations Unies d’adopter la Convention de la FIJ sur la sécurité et l’indépendance des journalistes.
Selon la Fij, les journalistes ont été parmi les premières victimes de la répression avec au moins 375 journalistes et professionnels des médias actuellement derrière les barreaux, un nouveau record depuis deux ans. « La Chine et ses alliés à Hong Kong sont en tête de liste avec 84 journalistes emprisonnés, suivis du Myanmar (64), de la Turquie (51), de l’Iran (34), de la Biélorussie (33), de l’Égypte (23), de la Russie et de la Crimée occupée (29), Arabie saoudite (11), Yémen (10), Syrie (9) et Inde (7) », détaille le communiqué.
Nadjita Namlengar