Dans une interview accordée à nos confrères de France 24, le président des Transformateurs, Dr Succès Masra est revenu sur les évènements du 20 octobre dernier et demande aux Nations-Unies de se saisir du dossier après la faiblesse de l’Union africaine.
« Nous sommes combattus parce que, nous nous sommes mis debout pour la justice et l’égalité », rappelle Dr Succès Masra pour rendre hommage aux nombreuses victimes de cette répression du 20 octobre. Pour Dr Succès Masra, ces Tchadiens sortis en masse, n’ont fait que rappeler pacifiquement au Président de transition, l’obligation de respecter ses promesses. « Non seulement, il a perdu l’honneur en ne respectent pas la parole en tant que officier mais il a aussi perdu l’âme, en faisant tirer sur des populations civiles », ajoute-t-il.
Dr Succès Masra appelle à un triangle de liberté collectif. « Parce que mon peuple qui s’est mis debout là, veux la liberté, la légalité, la fraternité, veut l’humanité, la démocratie. Ce sont les valeurs universelles de la France elle-même s’est appropriée. (…) Nous sommes des millions de Tchadiens qui ne voulons plus un plan de succession dynastique », justifie-t-il.
« Je ne suis pas venu demander l’asile pour quitter mon peuple. Je suis venu porter le message de mon peuple avec objectif de rentrer pays », affirme Dr Succès Masra. Selon lui, le message porté aux Nations unis est clair. « Ce que nous demandons est clair : que les Nations-Unies, constatant l’échec, d’ailleurs de l’Union africaine, la faiblesse de l’Union africaine, se saisissent du dossier tchadien afin d’organiser des discussions directes avec les principaux acteurs pour accord post crise », informe Dr Succès Masra. Si tel n’est de le cas, le président des Transformateurs n’exclut pas la possibilité de deux “Tchad”. « Si la démocratie n’est pas au rendez-vous et qu’on veuille nous imposer la dynastie, alors il y aura deux Tchad. Le premier ce sera celui dynastique, dans lequel ceux qui ont des armes peuvent diriger et le second ce sera le Tchad dans lequel il y a la démocratie, où les Tchadiens choisiront leurs dirigeants au nom du droit à l’autodétermination », rassure-t-il.
Nadjita Namlengar