Dans un communiqué de presse, l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (Eemet) appelle les fidèles chrétiens à observer la journée du 28 novembre prochain comme une journée de recueillement, de prière, d’enseignements et des actions en faveur du pardon, de la réconciliation, de la cohabitation pacifique et donc de la paix.
Instituée par le décret 1341 du 17 novembre 2011, cette journée réunit chaque année, les trois confessions religieuses du Tchad notamment l’Entente des églises et missions evangéliques au Tchad (Eemet), le Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad (Csai) et la Conférence épiscopale du Tchad (Cet) pour promouvoir la paix, la cohabitation pacifique, le vivre-ensemble, l’acceptation de l’autre et la tolérance. « La décision de l’Eemet d’accepter de se mettre ensemble avec les autres, indique sa bonne volonté de vivre en harmonie avec elle-même avec Dieu et avec les autres confessions religieuses », indique le communiqué. « Malheureusement l’Eemet constate que malgré tous les efforts consentis, le tissu social s’effrite. Les violences intercommunautaires continuent d’endeuiller de nombreuses familles. La crise post-dialogue du 20 octobre 2022 a franchi le seuil de la tolérance », constate le communiqué.
Au regard de ces constats, informe le communiqué, « une célébration festive, comme d’habitude, autour des autorités politiques, dans urne place publique n’est pas souhaitable. L’heure est plutôt au recueillement et à la recherche des solutions idoines ». C’est pourquoi, selon le communiqué, « l’Eemet encourage les leaders ecclésiastiques et les fidèles des Eglises, des Assemblées chrétiennes et des Paroisses à considérer le 28 novembre 2022 comme une journée nationale de recueillement, de prière, d’enseignements et des actions en faveur du pardon, de la réconciliation, de la cohabitation pacifique et donc de la paix ».
L’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad encourage les autorités à « faire preuve de tolérance en libérant les personnes arrêtées lors de la manifestation du 20 octobre 2022 et ce, avant les fêtes de fin d’années afin de redonner l’espoir à la paix et à la réconciliation ». Elle demande aux autorités à être sensibles aux revendications, d’ « éviter de tomber dans les manipulations dangereuses d’ordre religieux, Tribal et géographique » et de « relever le défi des conflits intercommunautaires qui met à nu les limites, si non la mauvaise volonté des Autorités compétentes ».
Nadjita Namlengar