En prélude à la journée mondiale de l’enfance, le ministère du genre et de la solidarité nationale en collaboration avec l’agence de Nations-Unies pour l’enfance, a organisé ce 19 novembre 2022, une cérémonie en faveur des enfants au site des sinistrés de Toukra. La cérémonie a été présidée par, Amina Priscille Longoh, ministre du genre et de la solidarité nationale.
Cette journée a été un moment de partage avec les enfants victimes d’inondation installés sur le site des sinistrés de Toukra. Pour le Maire de la commune de 9ème arrondissement, Mahamat Saleh kerima, c’est par un élan de solidarité, de compassion, d’amitié et de fraternité que le gouvernement, à travers le ministère du genre et de la solidarité nationale a bien voulu fêter avec nos progénitures sinistrées dans le site de Toukra et, par extension, tous les enfants sinistrés des 18 régions de notre pays. Selon lui, le thème de la Journée Mondiale de l’Enfance, édition 2022, n’est pas un fait du hasard, interpelle d’abord nous les parents, ensuite les enfants et enfin les enseignants. Car, dans ce triangle relationnel, nous pouvons, chacun dans son domaine de compétence, redonner le sourire à nos rejetons, soit par un simple sourire, un petit conseil, une assiduité au travail bien fait et désintéressé, par une orientation ou un accompagnement sincère.
Pour le représentant du fonds de Nations-Unies pour l’enfance(Unicef) au Tchad, Jacques Boyer, le thème est particulièrement pertinent dans un contexte où la prévalence des violences, exploitations, abus et négligence à l’égard des enfants reste encore très élevée. « Si nous sommes rassemblés ici, c’est malheureusement parce que cette année, les phénomènes climatiques ont frappé le Tchad de manière très violente ». Pour lui, dans les drames comme celui que nous vivons aujourd’hui, ce sont toujours les enfants les plus vulnérables qui sont les premières victimes. « Les enfants sinistrés, ceux qui ont été obligés de quitter leurs maisons et leurs quartiers pour se réfugier ici et dans les autres sites de déplacés, ont particulièrement besoin qu’on les protège et qu’on prenne en compte leurs besoins, parce qu’ils sont à risque de violence, d’abus, de maltraitance, en plus des risques causés par les problèmes sanitaires liés aux conditions précaires ». C’est la raison pour laquelle, depuis plus d’un mois, les équipes de l’Unicef travaillent sans relâche, aux côtés du gouvernement et des autres partenaires, pour essayer de répondre au mieux aux besoins des enfants, de tous les enfants déplacés, y compris ceux qui sont en situation de handicap ou ceux qui ont été séparés de leurs familles.
Pour la ministre du genre, Amina Prischille Longoh, le thème de cette journée, « non-discrimination et inclusion pour chaque enfant », interpelle à réfléchir sur l’avenir des enfants en situation de crise, de vulnérabilités et tous les conflits et phénomènes dont ils sont victimes. « En effet, suite aux inondations dues aux crues des eaux fluviales dans certains arrondissements de la capitale, la vulnérabilité et la précarité des enfants, augmentent de façon alarmante ». Elle indique que, plus de 15 000 enfants de 0 à 17 ans sont sans abris et exposés à foutes les intempéries. La distribution des kits récréatifs et la coupure de gâteau d’anniversaire ont mis terme à la cérémonie.
Nguelsou Balgamma
