Le président de la Conférence épiscopale, monseigneur Edmond Djitangar Goetbe est également revenu sur la paix et le vivre ensemble, régulièrement prêchés par les leaders religieux mais mis à mal par les autorités.
« Quelle leçon tirer pour notre rôle de leaders religieux ? », s’interroge Edmond Djitangar. « Nous constatons que les autorités n’ont aucune considération pour nous leaders religieux. Nos discours et nos prêches appelant les fidèles à la construction de la paix et au vivre ensemble sont continuellement contredits par les autorités de l’Etat dans leurs conduites et dans la gestion de la chose publique », constate le chef de l’église catholique qui rappelle que les leaders religieux ne sont pas des « simples faire valoir pour couvrir » de leur autorité religieuse une « politique déconsidérée par la majorité du peuple comme c’est souvent le cas lors Des célébrations du 28 novembre ».
Pour l’archevêque de N’Djamena, si les autorités de ce pays nous écoutaient les hommes de Dieu et « écoutaient davantage le peuple…. Si Elles avaient accepté un vrai dialogue pour le bien de notre nation, nous n’en serions pas là aujourd’hui avec des morts sur les bras ou sur les consciences ».
Selon Edmond Djitangar Goetbe, toute religion tient en haute estime la valeur de la vie humaine et sa préservation. « Elle considère comme criminelle toute atteinte à la vie. Alors nous avons le devoir de défendre et de promouvoir le respect de la vie, la dignité de la personne humaine et la justice sociale sous quelque régime politique que ce soit. Nous ne pouvons donc pas, comme pasteurs, cautionner cette dérive autoritaire qui a porté atteinte à la vie et à la dignité humaine ».