Ce 1er novembre, les catholiques du Tchad à l’instar des autres catholiques du monde célèbrent la fête de Toussaint, journée dédiée au souvenir des défunts. Au cimetière de toukra, le traditionnel nettoyage des sépultures qui marque cette journée a été chamboulé pour certains fidèles stopper par la montée des eaux qui a englouti de nombreuses tombes.
Il est 7 heures du matin a l’entrée du cimetière de Toukra. Quelques fidèles catholiques, les pieds dans l’eau, pelles, balaie et râteau à la main, peinent à se frayer un chemin pour rejoindre les tombeaux de leur proches décédés. « Normalement, ça devrait être un grand jour de retrouvaille familiale pour nettoyer les tombeaux de nos parents qui sont morts, mais avec l’eau qui a envahi le cimetière, beaucoup sont découragés et on préféré ne pas venir. Nous avons eux la chance mes petits frères et moi de retrouver la tombe de notre papa sec, malheureusement ce n’est pas le cas de certains », explique Mangué une gerbe de fleurs à la main.
Moise la quarantaine, contrairement a Mangué a dû rebrousser chemin après avoir retrouver la tombe de sa grande-sœur entièrement sous l’ eau. « C’est vraiment dommage, j’ai dû emprunter une pirogue pour arriver jusqu’ici et tous ça là pour rien. Célébrer la Toussaint pour moi sans nettoyer la tombe de ma sœur, j’ai comme le sentiment de n’avoir pas accomplis mon devoir de chrétien. Mais que peut-on faire contre les éléments » , déplore-t-il.
Pour Mossel par contre, même si, la dernière demeure de son parent est envahi par les eaux, pas question de rebrousser chemin sans au préalable nettoyer quelques tombes. « La Toussaint c’est avant tous un jour de recueillement et de respect pour tous ceux qui nous ont quittés. Je n’ai pas forcément besoin de trouver la tombe de mes proches pour exprimer ma foie, n’importe quel tombe qui se trouve devant moi, je le nettoie. J’en est déjà nettoyer trois depuis ce matin », raconte la jeune femme plein d’ardeur.
Après avoir nettoyé les tombes, déposés des fleurs et prononcé des prières, les fidèles chrétiens ont pris le chemin de leurs maisons respectives pour la suite des festivités.
Kedaï Edith
