Au cours d’une conférence de presse, le président du syndicat des Énarques pour la dynamique administrative au Tchad Aloka Andakeizou a annoncé le lancement officiel des activités dudit syndicat.
Défendre l’intérêt des énarques et rendre l’administration publique dynamique, c’est la mission que le syndicat national des énarques pour la dynamique administrative au Tchad s’est assignée. « Il y avait les Enarques de la 16° promotion appartenant au ministère de la sécurité publique qui sont restés 9 ans sans reclassement, certains de la 17ème promotion reclassés mais qui étaient en situation de sous-emploi auxquels se sont ajoutés les lauréats de la 18ème promotion », précise le président du syndicat Aloka Andakeizou qui informe que le syndicat est né sur les cendres du collectif des Enarques en difficultés de transfert et de reclassement. « Nous avons constaté la mauvaise gestion des énarques, le manque de synergie d’action, le manque de considération à l’égard des Enarques, la discrimination, le non-respect de l’éthique et de la déontologie par les Enarques, le manque d’un organe de suivi et d’harmonisation des actions des Enarques tchadiens », ajoute-t-il.
D’après le président du syndicat des Énarques, le problème réel du sous-développement, de la mauvaise gestion ou de la mal gouvernance reste le manque d’une dynamique administrative. « Aujourd’hui, l’administration fonctionne avec la pratique sans théorie. Quiconque se réclame administrateur et aspire gérer l’administration sans avoir une base administrative. L’échec de la bonne gouvernance au Tchad est tributaire de ces pratiques malsaines », note-t-il.
Si les autorités veulent développer ce pays, il est temps insiste-t-il, de laisser l’administration aux administrateurs et concéder le terrain aux hommes de terrain. « Au sortir de la formation, les Enarques sont surnommés des commandants et non des subalternes ou serviteurs des semi-analphabètes moins encore des secrétaires des bureaux. Il est temps que l’Enarque conquiert sa place dans l‘administration publique afin de redonner confiance aux usagers des services publics », ajoute-t-il.
Le président du syndicat des Énarques pour la dynamique administrative pointe aussi la responsabilité des Enarques dans la mauvaise gouvernance et la souffrance du peuple tchadien. « Ils s’éloignent quotidiennement de l’éthique et de la déontologie qu’ils ont apprise. Au lieu d’être guide du politique, ils deviennent des griots politiques. Nous, énarques sommes redevables au peuple car nous avons laissé nos places des techniciens aux débrouillards pour la construction de cet édifice commun », note… qui assure que le moment est venu pour crier rassemblement à tous les Enarques tchadiens.
Le syndicat entend promouvoir entre autres la dynamique administrative dans les services publics pour le bien-être des citoyens, veiller au respect et l’application des textes et règlements de la République, œuvrer pour la gestion rationnelle et équitable des énarques et pour l’amélioration des conditions de la vie sociale des énarques ».
Stanyslas Asnan