Ce vendredi 7octobre, Mahamat Ali Darsila, le “chanteur arabophone le plus cool’’ du Tchad à fait une magnifique prestation devant le public de l’Institut français du Tchad (Ift).
Prévu à 19h 30mn, le concert a débuté avec un léger retard. Mais très vite, ce retard fut oublié car l’homme Mahamat Ali Darsila vêtu d’un ensemble blanc bordé des couleurs nationales, coiffé d’un “taguié”, chechia local, a emballé le public transformant ceux qui le découvrent pour la première fois en fans. Avec sa voix mélodieuse, il touche le cœur de l’assistance. Ce concert, il l’a adapté à ce public particulier de l’Ift constitué de locuteurs francophones tchadiens et d’expatriés. Il a donc eu recours aux musiciens rodés dans les styles d’artistes francophones qu’il a greffé à son orchestre habituel. Le résultat est excellent.
Au bout de quelques titres, les fans sont montés sur scène pour non seulement danser mais ‘’faroter’’ comme il est de coutume ici au Tchad. La musique est un langage universel dit-on. Cela s’est vérifié hier car même si 50% du public ne comprenait pas les paroles en arabe, ils ont bien aimé le spectacle. « Cet artiste, je l’ai vu pour la première fois lors du concert d’Afrotronix en juin dernier. C’est vrai que je ne comprends pas l’arabe mais j’aime la mélodie et dans ma tête, j’imagine ce que peuvent exprimer ces paroles et ça me va », confie un spectateur de nationalité camerounaise qui danse au rythme de la mélodie. «Darsila c’est le maitre du show. Il sait mettre le public à l’aise », dit pour sa part son ami tchadien.
Ce musicien qui a célébré ses 35 ans de carrière en décembre 2021, est l’un des artistes tchadiens les plus populaires. Son répertoire riche et varié dans lequel figurent de nombreuses collaborations dont une avec Mawndoe Célestin et une autre avec Ray’s Kim lui a permis de transcender les barrières invisibles entre les mondes arabophone et francophone tchadien. Il s’adapte à tout ce qui ne lui attire pas que de la sympathie. Certains de ses détracteurs lui reprochent sa grande proximité avec les artistes non arabophones.
Mais Darsila demeure ouvert à tous.Il est un exemple d’intégration, d’acceptation et de cohésion sociale.
Abgue Boukar Christophe