Au palais des arts et de la culture, le débat sur la forme de l’Etat est houleux et suscite parfois de controverses au-delà de ces assises avec d’un côté les partisans d’un Etat unitaire fortement décentralisé et de l’autre ceux d’un Etat fédéral.
Partisan d’un État unitaire fortement décentralisé, le président du Rassemblement démocratique et culturel pour la paix et le travail (Rdcpt) Zourmba Na-Mongoulkou Haram estime qu’il sera judicieux que la question soit soumise au référendum. « Nous sommes en démocratie et la transition nous a donnés cette occasion de discuter de ce problème lié à la forme de l’Etat. Au sein de mon parti, nous sommes pour un Etat fortement décentralisé. Mais comme les voix divergent, avec d’un côté nous qui sommes pour un Etat fortement décentralisée et ceux qui souhaitent un Etat fédéral, il faut un juste équilibre. Le dialogue est souverain et comme tel, le Présidium doit prendre en compte les deux camps car la question sur la forme de l’Etat est a la fois cruciale et sensible », précise-t-il.
Zourmba Na-Mongoulkou Haram assure que les participants au dialogue national inclusif et souverain ne représentent qu’un échantillon de la population tchadienne. « Sur 17.000.000, nous ne sommes que 1500 et nous ne pouvons pas sincèrement faire quelque-chose sans que la population n’adhère. Je voudrais que la question sur la forme de l’Etat soit soumise au référendum pour la population elle-même en décide », ajoute-t-il.
Si le choix est porté sur l’Etat unitaire fortement décentralisé, nous allons complète-t-il, « voir la décentralisation à combien de niveaux. Nous avons commencé deux à 4 niveaux et maintenant il faut voir jusqu’à quel niveau ». Mais si, insiste-t-il c’est la fédération qui est choisie, « nous irons à la fédération».
Le président du Rassemblement démocratique et culturel pour la paix et le travail (Rdcpt) rappellle tout de même que « la fédération n’est pas une scission ».