Le système judiciaire Tchadien ne protège plus les citoyens
Dans un communiqué de presse signé du bâtonnier Me Athanasse Mbaigangnon le vendredi 28 avril 2017, le Barreau du Tchad , joignant sa voix à celles des organisations et institutions éprises de justice et liberté, rappelle l’opinion tant nationale qu’internationale que la loi n°11 /PR /2013 du 17 /06 /2013 partant de l’organisation judiciaire prévoit en son article premier que la justice est rendue dans la République du Tchad par un seul ordre de juridiction qui connaît de toutes les affaires civiles, commerciales, administratives ,sociales et pénales selon les règles propres à chacune d’elle.
Le barreau du Tchad précise qu’il résulte de cette Loi, que le Tchad a proscrit dans son ordonnancement, les justice parallèles. Malheureusement, le barreau constate avec amertume les immixtions intempestives du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires, à travers l’Agence Nationale de Sécurité(ANS) qui s’accommode des méthodes de torture de tristement c célèbre de la DDS de Hissein Habre.
Le barreau dénonce avec une dernière énergie le silence complice des autorités publiques et les poursuites sélectives des tortionnaires et autres fossoyeurs des libertés et demande à celle-ci de garantir à tous les citoyens le droit d’accès à la justice et aux libertés.
Par ailleurs les membres du barreau décrient l’exécution des prisonniers menottés sans défense, le refus de recevoir les dépositions des victimes des tortures par les Officiers de Police judiciaires et le placement sous mandat de dépôt de personnes victimes de l’enlèvement par l’Agence Nationale de la Securité(ANS) qui sont que l’instrumentalisation de la justice.
De ce qui précède, les avocats exigent qu’une enquête conséquente soit ouverte pour que les auteurs et co-auteurs et complices de ces actes ignobles qui frisent le terrorisme soit traduit devant la juridiction
Nguelsou Balgamades