Dans une déclaration commune, les organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile demandent au Codni de reconsidérer le présidium et menacent de se retirer du Dialogue national inclusif et souverain.
La désignation du présidium du dialogue national inclusif et souverain continue de susciter de réaction. Après les partis politiques, c’est au tour des organisations de défense des droits de l’homme de menacer de se retirer de ces assises. « Le dialogue national inclusif et souverain sensé être un cadre d’examen de conscience pouvant permettre d’analyser les problèmes de gouvernance et d’équité dont le Tchad traverse depuis des décennies a été confisqué par le bureau du Comité d’ organisation », précise la présidente de la coordination des associations des droits de l’homme Mongué-Ngaye Bouroumbé.
D’après elle, le Codni dont la mission s’achève avec l’ouverture solennelle des assises a décidé contre toute attente à se maintenir pour faire passer de force l’adoption du règlement intérieur et à la désignation des membres du présidium.
Il s’agit selon la présidente de la coordination des Adh, d’une violation des dispositions du règlement intérieur qui consacre l’inclusivité et le consensus. « Les participants ont été réduits à de simple rôle des spectateurs en dépit du caractère souverain et inclusif du dialogue », dénonce-t-elle. Mongué-Ngaye Bouroumbé parle d’un dialogue pris en otage parle bureau du Codni.
Les organisations de défense des droits de l’homme demande au Codni de reconsidérer le présidium en prenant en compte toutes les sensibilités et en excluant tous les membres du bureau du Codni. Elles exigent la réexamination du présidium et du projet du règlement intérieur adopté de force.
Dans le cas où ses « revendications légitimes et patriotique » ne seront pas prises en compte, les organisations de défense des droits informent qu’elles vont reconsidérer leur position en usant de toutes les possibilités allant de la suspension de leur participation au retrait pur. « Nous ne pouvons pas être tenus pour responsables de l’échec de l’ultime rendez-vous de la refondation d’un Tchad de justice, d’équité et de solidarité », conclu la présidente de la coordination des associations des droits de l’homme.
Stanysla Asnan