Au cours d’un point de presse conjoint, les leaders des mouvements et associations laïcs de l’église catholique du Tchad exprime leurs inquiétudes face aux comportements des groupes qui, selon eux, tendent à imposer leur hégémonie et à dénaturer la souveraineté de ces assises.
Les laïcs exigent la suspension du dialogue national inclusif et souverain. Ils dénoncent l’adoption au forceps par la présidence du Codni des projets du règlement intérieur, la publication du présidium non consensuel dans lequel figurent certains membres de la présidence du Codni, violant la souveraineté et la sincérité du dialogue. « A ces jours, l’inclusivité prônée tarde à se concrétiser », dénonce Djimhodoum Edmond, représentant de l’Union des cadres chrétiens catholiques du Tchad. Les laïcs catholiques citent aussi pour preuve l’absence des mouvements sociaux politiques du front intérieur et d’une partie des politico-militaires. « La célérité avec laquelle la Présidence du Codni conduit les travaux ne tient pas compte de nombreuses démarches menées par les religieux visant à obtenir la participation de tous les acteurs dans le cadre de l’inclusivité », ajoute-t-il.
L’Union des mouvements et associations des laïcs de l’église catholique exige la suspension des travaux du dialogue national inclusif et souverain afin de favoriser la réussite des efforts de médiation en cours. Elle se réserve le droit, d’adopter d’après Djimhodoum Edmond, une position des respectant la justice, l’équité, l’égalité. « Au pire des cas, nous serons dans l’obligation de nous retirer du processus », prévient l’union qui en appelle tous les acteurs à la sincérité sans calcul partisan aucun, afin que le Tchad notre pays puisse retrouver l’ordre constitutionnel normal, la cohésion sociale à travers légalité citoyenne pour tous.
Ces mouvements et associations des laïcs de l’église catholique sont entre autres, l’union des cadres chrétiens catholiques du Tchad (Ucct), l’union des femmes chrétiennes catholiques du Tchad (Ufcct) et le réseau des anciens Jécistes d’Afrique au Tchad (Raja-T).
Stanyslas Asnan