Malgré la grosse pluie de ce samedi, les militaires des Transformateurs se sont massivement déployés au terrain Koulamallah, baptisé, « place de lacrymogènes » pour écouter le message de leur président. Un rendez-vous de consultation hebdomadaire que se donne le parti.
Pile une semaine après sa promesse de faire écho, le président des Transformateurs, Dr Succès Masra, requinqué par la mobilisation d’il y a 7 jours, est revenu une fois de plus faire une adresse à ses partisans. C’est un Succès Masra confiant qui s’est adressé cet après-midi aux militants de son parti, venus en masse sous la pluie de ce samedi au terrain Koulamallah, baptisé « Place de lacrymogènes » (Ndlr: l’endroit où sont très souvent positionnés les militaires pour gazer les militants du parti lors de leurs marches). Aux tchadiens réunis au palais de la culture, il les invite au dialogue du peuple. « Ils savent où se trouve la majorité du peuple. Pas dans une salle mais ici dehors », appelé-t-il avant d’ajouter : « C’est vrai, nous sommes un parti des réseaux sociaux comme ils le disent. Mais si on voit bien les audiences, le peuple triomphe toujours. En ligne, les consultations montrent que plus d’un millions de personnes ont été touchées ».
D’après lui, le vrai dialogue, c’est ce peuple réuni qui l’anime. « Si nos chemin se croisent, ce sera l’occasion de s’asseoir à la table de la justice et de l’égalité », précise le président des Transformateurs.
Du haut de la tribune, il remercie ses partisans pour le comportement qu’ils ont adopté durant les 7 jours qui ont séparé les deux discours avant de faire le compte rendu de la petite semaine. « Nous avons discuté et échangé sur les principes que nous avons demandés: l’égalité et la justice. Un groupe composé des leaders des confessions religieuses, de quelques généraux et de partenaires étrangers nous ont rencontrés. Certains chefs d’Etats africains qui veulent que les deux chemins se croisent ont aussi échangé avec nous », informe Dr Succès Masra qui assure que les facilitateurs ont donné un délai jusqu’au 1er septembre pour un retour.
Un dialogue sans les politico-militaires les plus importants, Wakit Tamma, les Transformateurs, le Gra-Appel du 1er juin et autres partis politiques et organisations de la société n’a pas selon lui de sens. « Ni vous qui avez lutté contre le 6eme mandat, organisé le boycott actif de l’élection Deby contre Deby, ni les politico-militaire les plus importants n’êtes pas dans la salle, peut-on parler de dialogue », questionne-t-il?
Il rappelle à ses partisans de se préparer. « Le plus grand groupe rebelle du Tchad, c’est vous mes chers compatriotes », a-t-il lancé.
Pour finir, il donne rendez-vous à la place du balcon dans une semaine pour informer le peuple de l’évolution de la situation et des suites des actions à mener.
Stanyslas Asnan
