Dans une déclaration commune, les « signataires de la déclaration dite du 19 mai » s’opposent au « dialogue exclusif de trahison du peuple tchadien » et exigent une révision des quotas de participation. « Malgré tous les appels des forces vives tchadiennes et de la Communauté internationale pour un sincère dialogue inclusif et souverain, le Cmt/Mps fonce dans son dialogue pour le maintien du système d’appauvrissement du peuple tchadien et d’injustice », dénoncent les signataires de ladite déclaration. Ce forcing, regrettent-ils se fait au mépris des chefs religieux et sages qui sont a pied d’œuvre pour une participation véritablement inclusive, y compris celle des politico-militaires qui n’ont pas signé l’accord de Doha.
Pour les signataires de la déclaration du 19 mai, 90% des participants au dialogue actuel sont constitués des « applaudisseurs du Cmt/Mps, chargés d’approuver « souverainement » l’éligibilité du Pcmt aux prochaines élections, malgré le refus du peuple tchadien et celui de la Communauté internationale ».
Le schéma de ce scenario est selon eux connu avec « de futures élections truquées et des résultats connus d’avance ».
« Nous exigeons une révision des quotas de participation. Plus de 50% des participants retenus par le Codni ne devraient pas avoir le droit de voter. Il faut la présence de toutes les forces vives actuellement exclues et leur donner un nombre de places équitable et équilibré », assurent-ils.
Pour apaiser l’atmosphère et pour que le Pcmt sorte grandi pour l’histoire, insistent-ils, il devra annoncer clairement au peuple qu’il ne sera pas candidat aux futures élections. « Le règlement intérieur, le Présidium et l’agenda du dialogue ne doivent pas être approuvés avant la présence dans la salle des toutes les forces vives exclues de façon multiformes de ce dialogue », exigent les signataires de la déclaration du 19 mai. Il s’agit d’après eux, des exigences minima pour un sincère dialogue inclusif.
Dans cette déclaration, les signataires qui appellent le peuple et toutes les forces vives à les rejoindre, promettent dans les jours à venir mener des actions pour « barrer la route à cette tentative d’enfoncer le Tchad qui est déjà parmi les derniers au monde en matière d’indicateurs socio-économiques et de développement ».
Ils invitent à rejeter cette forfaiture, à résister et à se battre pour un sincère dialogue national inclusif et souverain, qui reste, selon eux, la seule voie incontournable « si on veut vraiment la paix et la sécurité pour notre pays ».
Cette déclaration commune publiée ce samedi 27 août 2022 est st conjointement signée par le président du Gra-Appel du 1er juin Bédoumra Kordjé, le coordinateur des actions citoyennes Wakit Tamma Me Max Loalngar, le porte-parole de la diaspora tchadienne Zorrino Haroun, le président du Parti Les Démocrates Pr Avocksouma Djona Atchénémou, le président de l’Union des travailleurs progressistes pour la cohésion Théophile Yombombé, le président du Mouvement du peuple uni pour la démocratie Assane Ahmed Assane, le coordinateur du Front national pour le changement Yaya Dillo Djerou Bétchi, le porte-parole du Regroupement des partis politiques pour l’éveil patriotique Assoua Taba.
Stanyslas Asnan
