Dans déclaration commune, une trentaine de représentants d’organisations de la société civile et politiques, des diasporas et des intellectuels tchadiens et africains, se prononce sur le processus de la transition et le prochain dialogue national inclusif.
Les signataires, après avoir considéré plusieurs maux qui ont émaillé la transition tels que « le délitement avancé du Tchad, marquée depuis de nombreuses années par des violations massives des droits des citoyens, la mauvaise gouvernance (…) ; l’absence de sanctions applicables de la part de l’Union Africaine, de l’Organisation des Nations-unies, et des autres membres de la communauté internationale sous influence massive de la France ; l’échec du pré-dialogue de Doha entachant le caractère inclusif du Dnis et la non signature de l’accord par 17 groupes armés et politico-sécuritaire significatifs ouvrant ainsi le risque de nouvelles guerres civiles ; (l’absence) de mesure corrective le dialogue national prévu pour le 20 août 2022 est confisqué par le CMT et les membres de l’ancien système Deby au pouvoir et concrétisera clairement un plan de dévolution dynastique du pouvoir », se disent solidaires avec peuple tchadien martyrisé par plusieurs décennies de dictature et de mauvaise gestion publique.
Les signataires condamnent « la publication unilatérale, sans consultations préalables, des quotas de participation au dialogue qui exclut de fait l’ensemble des forces opposées à la junte militaire en place ». Ils demandent « la mise en place immédiate d’un organe paritaire en vue de la préparation d’un Dnis sincère entre les fils et filles du pays et devant aboutir, avant le 20 octobre 2022, sur la mise en place d’une transition civile et d’une feuille de route inclusive et consensuelle ».
Les organisations et personnalités signataires de cette déclaration, alertent « la communauté internationale sur les risques d’échec des assises à venir si elles se tiennent dans les conditions imposées par le Cmt, et d’une implosion du Tchad, par différents facteurs, si un Dnis inclusive, représentative et sincère n’est pas organisé avant le 20 octobre 2022 ; Interpellons les membres du Cmt au respect de leur parole donnée de remettre le pouvoir à un leadership civil à la fin des 18 mois de transition afin de donner la chance à la réalisation d’une paix et d’un développement durables du Tchad », rapporte le document.
Ils encouragent les Etats-unis et appellent l’Union africaine, « au respect de ses propres engagements à accompagner le peuple Tchadien sur le chemin d’une paix définitive et à appliquer les sanctions immédiates appropriées en cas d’entrave à cet objectif ».
Nadjita Namlengar