Les salons de coiffure en plein air sont devenus un secteur qui attire du beau monde. Jeunes et plus jeunes s’adonnent avec joie à cet exercice qui leur permet de se faire de l’argent et d’exprimer leur créativité.
A Walia dans le 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena, en face de l’hôpital le bon samaritain, des dizaines de salon de coiffure en plein air sont aménagés. Allah, propriétaire d’un salon est en plein œuvre, le jeune homme de 17 ans, comme tant d’autres en bordure de la route ne passe pas inaperçu. Son talent pour le maniement de la tondeuse séduit la gent masculine. « J’ai choisi cet endroit par rapport au mouvement qu’il y’a. Ici nous sommes à l’air libre et les gens aiment ça, ils trouvent ça naturel », témoigne le jeune coiffeur.
Au quartier Moursal, non loin d’un snack bar, Manassé assis sur un tabouret une table devant lui, nettoie ces outils de travail en écoutant de la musique sur sa mini radio . « J’ai ouvert mon salon il y’a maintenant 1 an. Au début j’étais tous seul dans le quartier, maintenant nous sommes de plus en plus nombreux. Mais les clients ne manquent pas. Chez nous le client est roi et les prix sont très abordables » explique-t-il le visage souriant .
Malgré la précarité des lieux, pour Gaëtan amateur des salons en plein air, le seul souci reste le désir d’aviver un bien être capillaire loin de la cohue des salons classiques. « j’aime me coiffer toujours ici, parce que je me sens à l’aise. L’air qui frappe comme un climatiseur, est très agréable. Le prix est à ma hauteur et de plus ces coiffeurs font du bon travail. Ils sont à encourager », atteste-t-il.
Coiffer à l’air libre, ce n’est pas aussi sans danger, ni difficultés. « Nous faisons face aux mauvaises intempéries, la poussière, la pluie. parfois nous sommes menacés par les agents de la mairie et certaines personnes qui viennent nous arnaquer », se plaint Allah qui ne compte pas pour autant laisser tomber son art.
Kedaï Edith