Le président de la Dynamique citoyenne pour la protection des droits du consommateur Moussa Mahamat Mahadi a présenté le résultat de son enquête sur le soupçon de la présence des aflatoxines dans les farines produites par la société Cpl Transformation « Yes maïs ». Tout en invitant à d’autres enquêtes, il s’est montré méfiant.
C’est avec une pile de document que le président de la Dynamique citoyenne pour la protection des droits du consommateur s’est présenté devant les journalistes. Le compte rendu de la réunion multisectorielle de la direction de la nutrition et des technologies alimentaires, la lettre du secrétariat général de la primature adressée au ministère de la santé sollicitant la descente sur le terrain d’une équipe technique multisectorielle pour des investigations au sein de la société Kk boisson Sarl, le rapport d’analyse de Cecoqda, tel publié par notre confrère Moïse Dabesne et le résultat du rapport d’essai microbiologiques du maïs.
Enjeu de cette démarche, précise-t-il, rechercher la vérité. « La Dcpdc, en tant qu’un pôle de défense et de protection des consommateurs ne saurait demeurer indifférente face à la manifestation de la vérité, à la responsabilité de sauver des vies humaines et surtout de dénoncer les pratiques commerciales déloyales », assure Moussa Mahamat Mahadi.
Sur les conclusions du Cecoqda, on peut lire : « l’échantillon est conforme pour les paramètres humidité mais pas conforme aux aflatoxines totales déterminés. Par ailleurs, les cendres sont sans valeur limite. Ce produit est impropre à la consommation humaine et animale ».
Mais le rapport de la réunion multisectorielle de la direction de la nutrition et des technologies alimentaires du jeudi 3 mars 2022 mettra d’après lui le doute sur les conclusions de l’étude du Cecoqda. « Les analyses sont incomplètes sur les plans scientifique et technique », précise le rapport que avons parcouru. C’est donc un avis de la direction de la promotion de la santé et de l’hygiène publique qui a par ailleurs sollicité des « analyses beaucoup plus approfondies à l’effet d’obtenir un résultat probant ». Des analyses approfondies qui ne seront pas réalisées, du moins au vu des documents présentés par le président de la Dynamique citoyenne pour la protection des droits du consommateur.
Face à l’imbroglio, la Dcpdc recommande aux autorités de refaire des analyses en tenant compte de tous les paramètres. « Nous demandons à la société de transformation Yes maïs de respecter les textes, les pratiques commerciales », recommande Moussa Mahamat Mahadi qui demande aux consommateurs de ne pas stocker les produits faisant polémiques. « Néanmoins, nous n’avons pas la qualité d’interdire sa consommation, car il faut des contres expertises », estime-t-il.
Conformément au décret 573, le Cecoqda complète-t-il, n’est pas habilité à publier le résultat des analyses. Une tâche qui revient au Comgra, comité multisectoriel de gestion de résultat des analyses, une structure du ministère de l’élevage et des productions animales qui a exigé des analyses approfondies dans cette affaire.
Stanyslas Asnan