Le comité interparlementaire en collaboration avec le conseil national de transition organisent du 21 au 22 juillet 2022 la conférence des présidents du comité interparlementaire du G5 Sahel à l’hôtel Radisson blu.
Placée sous le thème « le rôle de parlementaires dans la lutte contre l’extrémisme violent au sahel », cette conférence des présidents du comité interparlementaire du G5 Sahel vise a examiné les textes statutaires dudit comité en vue d’améliorer le fonctionnement de cette institution pour l’adapter aux contingences du moment. Prenant la parole, Seini Oumarou, président de l’Assemblée nationale du Niger, a rappelé l’engagement, les efforts et sacrifices consentis par les autorités tchadiennes pour en faire l’instrument du retour à la quiétude au Sahel. « Cette organisation est sujette à un doute existentiel, mon souhait est qu’avec tous nos autres chefs d’Etats, soient prises des décisions qu’appelle la situation actuelle pour refonder le G5 Sahel avec des prérogatives encore plus opérationnelle en matière de ripostes contre la guérilla des terroristes et également en matière d’investissements économiques pour lutter contre la pauvreté, terreau fertile du terrorisme », indique Seini Oumarou.
Après avoir énumérer les défis auxquels est confronté l’espace G5 Sahel et les efforts consentis par les parlementaires, le président du conseil national de transition du Tchad, Dr Haroun Kabadi, indique qu’il y a l’impérieuse nécessité d’une meilleure collaboration et d’une réelle synergie d’actions de l’ensemble des pays dans la lutte contre le terrorisme. « A cet égard, nous espérons vivement que le Mali, membre à part du G5 Sahel, après la levée des sanctions de la Cedeao, retrouve rapidement toute sa place au sein de notre organisation, car son retrait du G5-Sahel après seulement six (6) années d’existence, présente des difficultés, des enjeux et de défis dans l’opérationnalisation, l’organisation et dans le fonctionnement de notre institution », souligne Dr Haroun Kabadi, président en exercice du comité interparlementaire du G5-Sahel. Il ajoute que, « seule une forte dynamique commune, impulsée par un élan collectif de solidarité et de complémentarité, (…) permettra de gagner cette guerre contre le terrorisme, une guerre asymétrique, une guerre de nerf et d’usure ».
Pour ce qui est de l’extrémisme violent, Dr Harou Kabadi dit qu’il est indéniable que la précarité dans la vie des populations, les vulnérabilités diverses et la faiblesse des institutions étatiques sont autant de sève qui nourrissent le terreau du terrorisme et de l’extrémisme violent. « Dans ces conditions, il est bien évidemment urgent et impérieux, que notre institution engage une réflexion pointue et pertinente sur cette lancinante question ».
Nguelsou Balgamma
