Suite à la note n°001/Pcmt/Pm/Mspi/SG/2022 du 19 Juillet 2022, faisant état de la situation d’exploitation des jeunes filles tchadiennes à l’extérieur du pays et interdisant les jeunes filles de voyager en dehors du Tchad, la Ligue Tchadienne des Droits des Femmes (Ltdf), condamne cette décision dans sa totalité et réclame son annulation pure et simple.
Pour la Ltdf, la charte de la transition dans sont article 17 donne à « tout tchadien le droit, sans exception, de circuler librement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ». La Ligue tchadienne de droits des femmes estime qu’il appartient « aux responsables en charge de la sécurité publique de contrôler les voyageurs suspects et prendre les mesures qui s’imposent pour éviter à ce que ce trafic perdure ».
Elle trouve cette décision contraire aux principes de la liberté fondamentale des jeunes filles et des droits humains en général. « Nous la trouvons sexiste et comme une atteinte à l’égard de la femme car, c’est pas seules les femmes qui sont victimes des trafics humains, de nombreux hommes le sont également. Alors on est en droit de nous poser la question pourquoi cette décision concerne uniquement les jeunes filles et les femmes ? », s’interroge la Ltdf qui demande purement et simplement annulation de cette note et exige que des consultations soient faites pour une solution durable à ce phénomène.
Nadjita Namlengar